KINSHASA (AFP) — La rébellion de Laurent Nkunda a accusé samedi l'armée congolaise d'"avancer" en "position de combat" sur des axes dans l'est du pays et averti qu'elle pourrait rapidement "se trouver au contact" de ses troupes.
L'armée congolaise a immédiatement rejeté ces accusations.
Dans un communiqué parvenu à l'AFP, le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) de l'ex-général Nkunda affirme que, dans le Nord-Kivu (est), "les troupes de la coalition gouvernementale progressent en position de combat dans les zones dont le CNDP s'est désengagé en vertu de sa déclaration unilatérale de cessation des hostilités du 29 octobre".
"Dans les prochaines heures, elles pourraient se trouver au contact des troupes du CNDP" sur plusieurs axes situés près de Kiwandja, à 80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, poursuit le mouvement rebelle.
Le commandant des opérations de l'armée congolaise dans le Nord-Kivu, le colonel Delphin Kahimbi, a démenti ces accusations, les qualifiant de "mensonges".
"C'est faux et archi-faux, les FARDC (Forces armées de la RDC) sont cantonnées dans leurs anciennes positions. Il n'est pas question pour elles de progresser vers les positions où le CNDP s'est désengagé", a-t-il déclaré à l'AFP, joint au téléphone par l'AFP depuis Kinshasa.
Pendant la reprise des combats fin août, le CNDP a infligé de sérieux revers à l'armée régulière, avançant jusqu'aux portes de Goma. Fin octobre, la rébellion a déclaré unilatéralement un cessez-le-feu mais considère qu'il ne concerne que l'armée congolaise et non les autres milices.
Le CNDP a mis en garde le gouvernement "qui devrait réfléchir par deux fois avant de s'élancer dans des aventures sans issue et dont il ne saurait sortir que ridiculisé, une fois de plus, alors qu'en se retenant, il a l'occasion de se grandir en se montrant responsable vis-à-vis du peuple qu'il a mission de diriger dans la paix et la sécurité.
La coalition gouvernementale, selon le CNDP, "prend l'énorme risque de compromettre le processus des négociations en cours à Nairobi alors que tout le peuple congolais entend passer les festivités de fin d'année dans la tranquillité et la paix totale".
Des pourparlers directs entre des délégations du gouvernement congolais et de la rébellion de Nkunda ont repris jeudi à Nairobi sous l'égide des Nations unies, après une interruption de six jours.
Les combats qui avaient repris fin août au Nord-Kivu avant de baisser considérablement en intensité fin octobre ont fait, selon des estimations de l'ONU, plusieurs centaines de morts et de blessés.
Les affrontements ont jeté sur les routes plus de 250.000 personnes, qui vivent dans des conditions déplorables.
dimanche 21 décembre 2008
RDC: Nkunda refuse de s'engager sur le cessez-le-feu!
La rébellion de Laurent Nkunda refuse de s'engager de nouveau à respecter un cessez-le-feu unilatéral, a rapporté dimanche la radio onusienne Okapi. L'ex-général congolais avait déclaré un cessez-le-feu le 6 décembre au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC)
Seule la délégation du gouvernement de Kinshasa a signé samedi soir l'acte de prolongation de la cessation des hostilités. Les Nations Unies et de l'Union africaine jouent le rôle de facilitateurs. Ils ont présenté le document de cessation des activités lors d'une réunion à Nairobi a ajouté Radio Okapi, parrainée par l'ONU.
"Le Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP, le mouvement politico-militaire de Laurent Nkunda) a refusé de signer une déclaration commune de cessation des hostilités avec le gouvernement de RDC", ont souligné les médiateurs dans un communiqué.
"En outre, le CNDP n'a pas voulu s'engager à nouveau à respecter sa propre déclaration unilatérale de cessez-le-feu", ont-ils ajouté.
Les médiateurs s'efforcent d'obtenir à Nairobi un accord pour mettre fin à quatre ans de conflit dans l'est de l'ex-Zaïre. Ils ont ajouté que Kinshasa avait en revanche renouvellé son engagement à respecter sa trêve décrétée le 18 novembre.
Selon les facilitateurs, le CNDP a justifié son refus de signer le document. Les troupes de Laurnet Nkunda affirment que certaines de leurs positions auraient été attaquées par les Forces armées de la RDC (FARDC, l'armée gouvernementale).
Ces allégations se sont révélées sans fondement. La Mission de l'ONU en RDC (MONUC) ainsi que 2 autres sources infirment ces allégations.
La signature de cette prolongation de cessation des hostilités a pour but de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et de poursuivre les négociations dans un climat apaisé.
Les discussions dans la capitale kényane sont pilotées par l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et l'ex-président tanzanien Benjamin Mkapa. Elles doivent reprendre le 7 janvier.
Seule la délégation du gouvernement de Kinshasa a signé samedi soir l'acte de prolongation de la cessation des hostilités. Les Nations Unies et de l'Union africaine jouent le rôle de facilitateurs. Ils ont présenté le document de cessation des activités lors d'une réunion à Nairobi a ajouté Radio Okapi, parrainée par l'ONU.
"Le Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP, le mouvement politico-militaire de Laurent Nkunda) a refusé de signer une déclaration commune de cessation des hostilités avec le gouvernement de RDC", ont souligné les médiateurs dans un communiqué.
"En outre, le CNDP n'a pas voulu s'engager à nouveau à respecter sa propre déclaration unilatérale de cessez-le-feu", ont-ils ajouté.
Les médiateurs s'efforcent d'obtenir à Nairobi un accord pour mettre fin à quatre ans de conflit dans l'est de l'ex-Zaïre. Ils ont ajouté que Kinshasa avait en revanche renouvellé son engagement à respecter sa trêve décrétée le 18 novembre.
Selon les facilitateurs, le CNDP a justifié son refus de signer le document. Les troupes de Laurnet Nkunda affirment que certaines de leurs positions auraient été attaquées par les Forces armées de la RDC (FARDC, l'armée gouvernementale).
Ces allégations se sont révélées sans fondement. La Mission de l'ONU en RDC (MONUC) ainsi que 2 autres sources infirment ces allégations.
La signature de cette prolongation de cessation des hostilités a pour but de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et de poursuivre les négociations dans un climat apaisé.
Les discussions dans la capitale kényane sont pilotées par l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et l'ex-président tanzanien Benjamin Mkapa. Elles doivent reprendre le 7 janvier.
vendredi 19 décembre 2008
La fin de l'enseignement en français au Rwanda après 2011
KIGALI, 18 décembre (Xinhua) -- Les écoles rwandaises mettre fin à utiliser la langue française pour l'instruction dans deux ans, a annoncé jeudi le ministre de l'Education.
Mutsindashyaka Theoneste, ministre d'Etat pour l'Education primaire et secondaire, cité par l'agence de presse privée rwandaise, a affirmé qu'en 2011 le français fera partie du passé.
"A partir du moment-là, seul le français sera enseigné en français", a affirmé M. Theoneste au milieu des rires du public dans le cadre d'un dialogue national .
Il a estimé qu'en adoptant l'anglais, le Rwanda rejoignait facilement le système international.
L'officiel rwandais a indiqué qu'à partir de la prochaine année scolaire, toutes les matières scientifiques seront enseignées en anglais, ajoutant que d'ici 2010 tous les établissements éducatifs parleront l'anglais.
Toutefois, la décision d'abandonner le français prise en août a suscité un violent débat.
En novembre 2006, le Rwanda a rompu les relations diplomatiques avec la France après la décision d'un juge français appelant à des poursuites judiciaires contre le président Paul Kagame au sujet de l'assassinat de l'ancien dirigeant du pays il y a douze ans.
mercredi 17 décembre 2008
RD Congo: poursuite des exactions dans des zones sous contrôle rebelle, selon l'ONU
KINSHASA (AFP) — Des rebelles de Laurent Nkunda poursuivent des exactions contre des civils dans des zones sous leur contrôle situées dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), malgré leurs promesses de "pacification", a déclaré mardi la Mission de l'ONU en RDC (Monuc).
"La situation sécuritaire reste critique dans les soi-disant zones de contrôle" des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dirigé par Laurent Nkunda, a déclaré à l'AFP le porte-parole militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich.
"Il y a des kidnappés, des déplacements forcés de population par le CNDP, le prélèvement de taxes avec des barrages sur les routes et on utilise des civils pour réparer des routes", a-t-il détaillé, soulignant que "ce genre de violations sont commises par le CNDP."
D'autre part, des hommes de Nkunda ont tué au moins 13 civils et recruté de force 200 jeunes hommes fin novembre, juste avant leur retrait d'un axe stratégique menant vers l'Ouganda, selon le porte-parole.
Ils s'en sont pris aux civils entre les localités de Kiwanja (80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu) et Ishasha (120 km au nord de Goma, à la frontière avec l'Ouganda).
"Entre les 25 et 29 novembre, il y a eu au moins 13 civils tués, 2 blessés, 5.000 déplacés, 20 enfants disparus et 200 jeunes hommes recrutés pour combattre ou pour être soumis à du travail forcé", a-t-il précisé.
"Vingt maisons ont été pillées", a ajouté le colonel Dietrich, précisant que ces informations avaient été établies par une équipe mobile de la Monuc.
Ces incidents sont "très graves", a ajouté l'officier.
Le CNDP avait avancé sur cet axe, à la mi-novembre, avant de s'en retirer début décembre. Des milices pro-gouvernementales ont immédiatement repris position dans la zone où des affrontements sporadiques continuent de se produire.
Par ailleurs, des hommes de Nkunda ont récemment exercé des "pressions sur des déplacés regroupés près de Kiwanja près d'une base de l'ONU", a ajouté le porte-parole.
Les rebelles, selon lui, "font cela pour montrer que la vie reprend dans les zones sous leur contrôle".
Les combats qui avaient repris fin août au Nord-Kivu avant de baisser considérablement en intensité fin octobre ont fait, selon des estimations de l'ONU, plusieurs centaines de morts et de blessés, principalement dans des tirs croisés entre forces régulières congolaises et rebelles.
Lors de la reprise des combats, le CNDP a infligé de sérieux revers à l'armée régulière, avançant jusqu'aux portes de Goma. Fin octobre, la rébellion a déclaré unilatéralement un cessez-le-feu mais considère qu'il ne concerne que l'armée congolaise et non les autres milices.
Les combats ont jeté sur les routes plus de 250.000 personnes, qui vivent dans des conditions déplorables. L'ensemble des acteurs se sont livrés à des exactions contre les civils, selon l'ONU et plusieurs ONG.
De leur côté, les rebelles ont renvoyé la responsabilité des exactions sur l'armée gouvernementale et ses alliés -- rebelles hutu rwandais, milices Maï-Maï ou Pareco.
Cette "coalition" a "réussi à s'introduire dans les entités sous contrôle de notre mouvement" et cherche à "défier l'autorité du CNDP et son action de pacification", écrit le secrétaire exécutif du CNDP, Déogratias Nzabirinda, dans un communiqué transmis à l'AFP.
Elle cherche à "défier l'autorité du CNDP et son action de pacification" et à "provoquer la frustration et la peur parmi les habitants en vue de les dissuader de tout soutien ou de toute collaboration avec le CNDP", affirme-t-il.
La Monuc, qui avait fait état lundi d'une "insatisfaction" face aux difficultés de protéger les civils, dispose de 17.000 Casques bleus en RDC dont 6.200 au Nord-Kivu, la plus grosse opération de maintien de la paix au monde.
"La situation sécuritaire reste critique dans les soi-disant zones de contrôle" des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dirigé par Laurent Nkunda, a déclaré à l'AFP le porte-parole militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich.
"Il y a des kidnappés, des déplacements forcés de population par le CNDP, le prélèvement de taxes avec des barrages sur les routes et on utilise des civils pour réparer des routes", a-t-il détaillé, soulignant que "ce genre de violations sont commises par le CNDP."
D'autre part, des hommes de Nkunda ont tué au moins 13 civils et recruté de force 200 jeunes hommes fin novembre, juste avant leur retrait d'un axe stratégique menant vers l'Ouganda, selon le porte-parole.
Ils s'en sont pris aux civils entre les localités de Kiwanja (80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu) et Ishasha (120 km au nord de Goma, à la frontière avec l'Ouganda).
"Entre les 25 et 29 novembre, il y a eu au moins 13 civils tués, 2 blessés, 5.000 déplacés, 20 enfants disparus et 200 jeunes hommes recrutés pour combattre ou pour être soumis à du travail forcé", a-t-il précisé.
"Vingt maisons ont été pillées", a ajouté le colonel Dietrich, précisant que ces informations avaient été établies par une équipe mobile de la Monuc.
Ces incidents sont "très graves", a ajouté l'officier.
Le CNDP avait avancé sur cet axe, à la mi-novembre, avant de s'en retirer début décembre. Des milices pro-gouvernementales ont immédiatement repris position dans la zone où des affrontements sporadiques continuent de se produire.
Par ailleurs, des hommes de Nkunda ont récemment exercé des "pressions sur des déplacés regroupés près de Kiwanja près d'une base de l'ONU", a ajouté le porte-parole.
Les rebelles, selon lui, "font cela pour montrer que la vie reprend dans les zones sous leur contrôle".
Les combats qui avaient repris fin août au Nord-Kivu avant de baisser considérablement en intensité fin octobre ont fait, selon des estimations de l'ONU, plusieurs centaines de morts et de blessés, principalement dans des tirs croisés entre forces régulières congolaises et rebelles.
Lors de la reprise des combats, le CNDP a infligé de sérieux revers à l'armée régulière, avançant jusqu'aux portes de Goma. Fin octobre, la rébellion a déclaré unilatéralement un cessez-le-feu mais considère qu'il ne concerne que l'armée congolaise et non les autres milices.
Les combats ont jeté sur les routes plus de 250.000 personnes, qui vivent dans des conditions déplorables. L'ensemble des acteurs se sont livrés à des exactions contre les civils, selon l'ONU et plusieurs ONG.
De leur côté, les rebelles ont renvoyé la responsabilité des exactions sur l'armée gouvernementale et ses alliés -- rebelles hutu rwandais, milices Maï-Maï ou Pareco.
Cette "coalition" a "réussi à s'introduire dans les entités sous contrôle de notre mouvement" et cherche à "défier l'autorité du CNDP et son action de pacification", écrit le secrétaire exécutif du CNDP, Déogratias Nzabirinda, dans un communiqué transmis à l'AFP.
Elle cherche à "défier l'autorité du CNDP et son action de pacification" et à "provoquer la frustration et la peur parmi les habitants en vue de les dissuader de tout soutien ou de toute collaboration avec le CNDP", affirme-t-il.
La Monuc, qui avait fait état lundi d'une "insatisfaction" face aux difficultés de protéger les civils, dispose de 17.000 Casques bleus en RDC dont 6.200 au Nord-Kivu, la plus grosse opération de maintien de la paix au monde.
RDC: mise en garde de l'ONU au chef rebelle Laurent Nkunda
Lien: http://www.lepoint.fr/actualites-monde/mise-en-garde-de-l-onu-a-nkunda/924/0/300520
Le chef de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), Alan Doss, a demandé au chef rebelle congolais Laurent Nkunda de mettre fin aux exactions commises par ses hommes dans l'est du pays qui pourront être "considérées comme des crimes de guerre".
"Les exactions continuent à Kiwanja (80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu), j'ai demandé à Nkunda de mettre fin à ces exactions", a déclaré mercredi le chef de la Monuc (Mission de l'ONU en RDC) au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.
"A Kiwanja, il y a des exactions attribuées au CNDP (Congrès national pour la défense du peuple, dirigé par Nkunda) et des arrestations. Les rebelles du CNDP sont présents dans cette zone et c'est à eux de protéger les civils et d'éviter que des exactions soient commises", a-t-il souligné.
L'ONU avait fait état mardi d'une poursuite des exactions commises par des hommes de l'ex-général tutsi congolais Laurent Nkunda contre des civils - enlèvements, déplacements forcés de population - dans des zones sous contrôle des rebelles dans l'est de la RDC, malgré leurs promesses de "pacification".
D'autres exactions - meurtres, enlèvements, pillages -, selon l'ONU, se sont également produites entre les localités de Kiwanja et Ishasha (120 km au nord de Goma, à la frontière avec l'Ouganda) fin novembre.
Le CNDP avait avancé sur cet axe, à la mi-novembre, avant de s'en retirer début décembre. Des milices pro-gouvernementales ont immédiatement repris position dans la zone où des affrontements sporadiques continuent de se produire.
Le chef de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), Alan Doss, a demandé au chef rebelle congolais Laurent Nkunda de mettre fin aux exactions commises par ses hommes dans l'est du pays qui pourront être "considérées comme des crimes de guerre".
"Les exactions continuent à Kiwanja (80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu), j'ai demandé à Nkunda de mettre fin à ces exactions", a déclaré mercredi le chef de la Monuc (Mission de l'ONU en RDC) au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.
"A Kiwanja, il y a des exactions attribuées au CNDP (Congrès national pour la défense du peuple, dirigé par Nkunda) et des arrestations. Les rebelles du CNDP sont présents dans cette zone et c'est à eux de protéger les civils et d'éviter que des exactions soient commises", a-t-il souligné.
L'ONU avait fait état mardi d'une poursuite des exactions commises par des hommes de l'ex-général tutsi congolais Laurent Nkunda contre des civils - enlèvements, déplacements forcés de population - dans des zones sous contrôle des rebelles dans l'est de la RDC, malgré leurs promesses de "pacification".
D'autres exactions - meurtres, enlèvements, pillages -, selon l'ONU, se sont également produites entre les localités de Kiwanja et Ishasha (120 km au nord de Goma, à la frontière avec l'Ouganda) fin novembre.
Le CNDP avait avancé sur cet axe, à la mi-novembre, avant de s'en retirer début décembre. Des milices pro-gouvernementales ont immédiatement repris position dans la zone où des affrontements sporadiques continuent de se produire.
RDC: Après la Holland, la Suède suspend son aide au Rwanda
RDC: La Suède suspend son aide au Rwanda
Lien: http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200851/rdc-la-suede-suspend-son-aide-au-rwanda_173292.html?popup
La Suède a emboîté le pas mercredi aux Pays-Bas en suspendant une partie de son assistance au Rwanda au lendemain du rejet par Kigali des accusations d'un groupe d'experts de l'ONU affirmant que Kigali soutient la rébellion tutsie du général Laurent Nkunda au Nord-Kivu voisin. Dans un communiqué, le gouvernement de Stockholm a fait savoir qu'il prenait au sérieux le rapport des experts et avait bloqué un projet de versement annuel de 14,5 millions de dollars d'aide budgétaire. La semaine dernière, La Haye avait annoncé la suspension d'une aide de trois millions d'euros. Lors d'une conférence de presse, le président Paul Kagamé a assuré que ces mesures ne nuirait pas outre mesure à l'économie rwandaise et renforçaient même son idée selon laquelle Kigali devrait pouvoir se passer de cette assistance. "La population rwandaise devrait être prête à s'en sortir en toutes circonstances, y compris en l'absence de toute assistance. Ces gens qui suspendent leur aide comme les Suédois et les Néerlandais ne font qu'aller dans le sens de ma position".
Lien: http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200851/rdc-la-suede-suspend-son-aide-au-rwanda_173292.html?popup
La Suède a emboîté le pas mercredi aux Pays-Bas en suspendant une partie de son assistance au Rwanda au lendemain du rejet par Kigali des accusations d'un groupe d'experts de l'ONU affirmant que Kigali soutient la rébellion tutsie du général Laurent Nkunda au Nord-Kivu voisin. Dans un communiqué, le gouvernement de Stockholm a fait savoir qu'il prenait au sérieux le rapport des experts et avait bloqué un projet de versement annuel de 14,5 millions de dollars d'aide budgétaire. La semaine dernière, La Haye avait annoncé la suspension d'une aide de trois millions d'euros. Lors d'une conférence de presse, le président Paul Kagamé a assuré que ces mesures ne nuirait pas outre mesure à l'économie rwandaise et renforçaient même son idée selon laquelle Kigali devrait pouvoir se passer de cette assistance. "La population rwandaise devrait être prête à s'en sortir en toutes circonstances, y compris en l'absence de toute assistance. Ces gens qui suspendent leur aide comme les Suédois et les Néerlandais ne font qu'aller dans le sens de ma position".
l'ONU découvre les exactions rwandaises commises sur le territoire congolais. Un laxisme onusien qui ne manque pas d'agacer!
RDC • Les Nations unies ont un train de retard au Congo
Dans un récent rapport, l'ONU semble découvrir les exactions rwandaises commises sur le territoire congolais. Un laxisme onusien qui ne manque pas d'agacer.
Ainsi donc, dans l'est de la république démocratique du Congo (RDC), il se passerait des choses peu catholiques [un rapport des Nations unies du 11 décembre accuse les autorités rwandaises de soutenir militairement les rebelles de Laurent Nkunda, et notamment d'armer des enfants soldats]. Depuis le temps que l'on parle de la collusion entre le Rwanda et la rébellion de Laurent Nkunda, du pillage des ressources minières du Nord-Kivu ou de l'exploitation des enfants dans la guerre. Depuis que la MONUC [Mission des Nations unies au Congo] est déployée dans le pays, observant les faits et gestes des différents belligérants, on croyait qu'il était clairement établi qu'un jeu trouble se jouait dans l'est de la RDC. Et que le temps était à l'action pour arrêter les exactions contre les populations civiles et restaurer la souveraineté du Congo sur cette partie de son territoire. Mais apparemment, l'ONU a des méthodes bien particulières. Elle a pris le temps qu'il fallait pour faire un point exact de la situation du conflit qui déchire la RDC. Un groupe de cinq experts commis pour enquêter sur la guerre dans l'est de la RDC vient de rendre son rapport, qui semble découvrir seulement maintenant ces faits anormaux. Naturellement, rien de nouveau n'y apparaît, sinon la confirmation de l'évidence même. Les appuis multiformes que le Rwanda apporte à la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont toujours été dénoncés par Kinshasa, pour qui la solution du drame qui se joue sur son territoire est à Kigali.
L'exploitation de coltan par les rebelles dans la zone sous leur contrôle a aussi été relevée par le rapport onusien. Le pillage des ressources minières de la RDC est, on le sait, l'enjeu principal des conflits qui ravagent le pays. Là aussi, l'ONU évoque une réalité que certaines ONG n'ont eu de cesse de dénoncer. Enfin, la partie gouvernementale a aussi été épinglée, accusée qu'elle est de collaborer avec des groupes armés dans l'est de la RDC. La grande question, au-delà de la littérature, c'est de savoir en quoi ce rapport peut faire avancer la recherche de la paix en RD Congo. Car une chose est d'établir des responsabilités dans le conflit, mais une autre est de faire en sorte que les coupables soient neutralisés. Le principal accusé, le Rwanda, a répondu, comme d'habitude, par le mépris, aux conclusions accablantes du rapport onusien. Comment exercer, dès lors, une pression sur un pays qui a toujours nié l'évidence sans subir le courroux de la communauté internationale ? Malgré les preuves que les experts de l'ONU disent détenir, le Rwanda paraît intouchable, tant il jouit d'une bienveillante attention auprès de certaines puissances, dont les Etats-Unis. Le pays de Paul Kagame a su toucher le coeur des Occidentaux en réveillant en permanence le terrible génocide qu'il a connu. Et c'est vrai, le sujet est d'une extrême sensibilité, surtout que certaines puissances et l'ONU n'ont pas bonne conscience, pour n'avoir pas pu empêcher le drame. Le Rwanda continue donc de surfer sur cette page sombre de son histoire, en invoquant des menaces venant de la RDC, où se sont réfugiés des Hutus accusés de génocide.
Et quand diplomatie et sentiments s'entremêlent, il est difficile d'agir. En tout cas, le Rwanda continue de renvoyer dos à dos les deux belligérants qui s'opposent sur le terrain, à savoir les Forces armées congolaises (FARDC) et le CNDP. Mais on voit bien que la stratégie du Rwanda consistant à se camoufler derrière son homme lige, Laurent Nkunda, a des limites. A Nairobi, les négociations piétinent parce que le pouvoir congolais sait qu'il n'a pas affaire à son vrai adversaire. Il négocie avec une sorte d'intermédiaire. Tôt ou tard, il faudra sans doute que Paul Kagame, le président du Rwanda, accepte de jouer cartes sur table. Les lois internationales sont suffisamment claires sur la déstabilisation d'Etats voisins. Le président George W. Bush, qui a créé le concept de guerre préventive dont se prévaut aujourd'hui Paul Kagame, ne sera plus bientôt aux affaires. La nouvelle administration peut ne plus continuer de fermer les yeux sur des violations aussi flagrantes du droit international. Une politique voulue par Bush au nom des relations privilégiées que les Etats-Unis entretiennent avec le pouvoir rwandais. L'heure est peut-être venue de redorer le blason du système des relations internationales, en respectant les décisions de l'ONU. Si Barack Obama veut créer une rupture en ce domaine, au Rwanda, il a des arguments solides avec le rapport des Nations unies.
Mahorou Kanazoe Le Pays
Dans un récent rapport, l'ONU semble découvrir les exactions rwandaises commises sur le territoire congolais. Un laxisme onusien qui ne manque pas d'agacer.
Ainsi donc, dans l'est de la république démocratique du Congo (RDC), il se passerait des choses peu catholiques [un rapport des Nations unies du 11 décembre accuse les autorités rwandaises de soutenir militairement les rebelles de Laurent Nkunda, et notamment d'armer des enfants soldats]. Depuis le temps que l'on parle de la collusion entre le Rwanda et la rébellion de Laurent Nkunda, du pillage des ressources minières du Nord-Kivu ou de l'exploitation des enfants dans la guerre. Depuis que la MONUC [Mission des Nations unies au Congo] est déployée dans le pays, observant les faits et gestes des différents belligérants, on croyait qu'il était clairement établi qu'un jeu trouble se jouait dans l'est de la RDC. Et que le temps était à l'action pour arrêter les exactions contre les populations civiles et restaurer la souveraineté du Congo sur cette partie de son territoire. Mais apparemment, l'ONU a des méthodes bien particulières. Elle a pris le temps qu'il fallait pour faire un point exact de la situation du conflit qui déchire la RDC. Un groupe de cinq experts commis pour enquêter sur la guerre dans l'est de la RDC vient de rendre son rapport, qui semble découvrir seulement maintenant ces faits anormaux. Naturellement, rien de nouveau n'y apparaît, sinon la confirmation de l'évidence même. Les appuis multiformes que le Rwanda apporte à la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont toujours été dénoncés par Kinshasa, pour qui la solution du drame qui se joue sur son territoire est à Kigali.
L'exploitation de coltan par les rebelles dans la zone sous leur contrôle a aussi été relevée par le rapport onusien. Le pillage des ressources minières de la RDC est, on le sait, l'enjeu principal des conflits qui ravagent le pays. Là aussi, l'ONU évoque une réalité que certaines ONG n'ont eu de cesse de dénoncer. Enfin, la partie gouvernementale a aussi été épinglée, accusée qu'elle est de collaborer avec des groupes armés dans l'est de la RDC. La grande question, au-delà de la littérature, c'est de savoir en quoi ce rapport peut faire avancer la recherche de la paix en RD Congo. Car une chose est d'établir des responsabilités dans le conflit, mais une autre est de faire en sorte que les coupables soient neutralisés. Le principal accusé, le Rwanda, a répondu, comme d'habitude, par le mépris, aux conclusions accablantes du rapport onusien. Comment exercer, dès lors, une pression sur un pays qui a toujours nié l'évidence sans subir le courroux de la communauté internationale ? Malgré les preuves que les experts de l'ONU disent détenir, le Rwanda paraît intouchable, tant il jouit d'une bienveillante attention auprès de certaines puissances, dont les Etats-Unis. Le pays de Paul Kagame a su toucher le coeur des Occidentaux en réveillant en permanence le terrible génocide qu'il a connu. Et c'est vrai, le sujet est d'une extrême sensibilité, surtout que certaines puissances et l'ONU n'ont pas bonne conscience, pour n'avoir pas pu empêcher le drame. Le Rwanda continue donc de surfer sur cette page sombre de son histoire, en invoquant des menaces venant de la RDC, où se sont réfugiés des Hutus accusés de génocide.
Et quand diplomatie et sentiments s'entremêlent, il est difficile d'agir. En tout cas, le Rwanda continue de renvoyer dos à dos les deux belligérants qui s'opposent sur le terrain, à savoir les Forces armées congolaises (FARDC) et le CNDP. Mais on voit bien que la stratégie du Rwanda consistant à se camoufler derrière son homme lige, Laurent Nkunda, a des limites. A Nairobi, les négociations piétinent parce que le pouvoir congolais sait qu'il n'a pas affaire à son vrai adversaire. Il négocie avec une sorte d'intermédiaire. Tôt ou tard, il faudra sans doute que Paul Kagame, le président du Rwanda, accepte de jouer cartes sur table. Les lois internationales sont suffisamment claires sur la déstabilisation d'Etats voisins. Le président George W. Bush, qui a créé le concept de guerre préventive dont se prévaut aujourd'hui Paul Kagame, ne sera plus bientôt aux affaires. La nouvelle administration peut ne plus continuer de fermer les yeux sur des violations aussi flagrantes du droit international. Une politique voulue par Bush au nom des relations privilégiées que les Etats-Unis entretiennent avec le pouvoir rwandais. L'heure est peut-être venue de redorer le blason du système des relations internationales, en respectant les décisions de l'ONU. Si Barack Obama veut créer une rupture en ce domaine, au Rwanda, il a des arguments solides avec le rapport des Nations unies.
Mahorou Kanazoe Le Pays
PAUL KAGAME AU CANADA : UN CRIME DE LÈSE-HUMANITÉ !
En PDF http://www.grandslacs.net/doc/4098.pdf
Le Canada vient de commettre un crime de lèse-humanité en invitant sur son sol, l’un des plus
grands criminels de guerre encore en vie, pour prononcer un discours sur l’éducation et le
développement en Afrique. Sic !
Le général Paul Kagame, 49 ans, parce que c’est de lui qu’il s’agit, est un criminel de grand
chemin, au même rang que Slobodan Milosevic, Charles Taylor… Il dirige le Rwanda avec
une main de fer. Son régime est qualifié par The Economist de Londres, comme la plus
répressive dictature militaire encore en existence en Afrique noire. Le 26 août 2003, le général
Paul Kagame a gagné les élections présidentielles avec un score soviétique de 95% des voix,
pure mascarade électorale dénoncée par plus d’un. Il assassine ses opposants sans pitié et
beaucoup d’autres qui ne peuvent sortir du pays, moisissent tout simplement dans des geôles
du FPR à Kigali. Le cas le plus connu est celui du pasteur Bizimungu, ancien président du
Rwanda de l’après génocide et grand homme de culture. Le seul et unique crime qui lui est
reproché, est d’avoir créé un parti politique. Le général Paul Kagame a planifié et ordonné
l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, l’élément instigateur du fameux génocide
rwandais de 1994. Les violations de droits de l’homme et libertés fondamentales par son
armée, sont systématiques et monnaie courante. La liberté d’expression n’existe pas au pays
des mille collines.
En République démocratique du Congo, ses soldats d’occupation ont massacré près de cinq
millions de civils, violé des filles devant leurs parents et enterré vivantes des femmes
enceintes. Plusieurs fosses communes récemment découvertes dans l’Est du Congo,
confirment ce que l’on peut appeler aujourd’hui le Génocide Congolais dont seul le général
Paul Kagame, invité de marque du Canada, est responsable. Les pillages des richesses
naturelles : bois, diamant, or, coltan, cobalt, etc., ont été confirmés à deux reprises et cela dans
deux rapports distincts de l’ONU.
Son oeuvre criminelle au Congo est aujourd’hui en perpétuelle continuité par ses hommes de
confiance, tous des Rwandais : Jules Mutebusi, Nkundabatware… Et Azarias Ruberwa
Maniwa, aujourd’hui vice-président à Kinshasa par la seule volonté d’une communauté
internationale ignorante des réalités et grands enjeux de la région des Grands Lacs africains.
Voici un récapitulatif pouvant permettre à l’opinion tant québécoise, canadienne
qu’internationale de comprendre ce qu’est réellement l’invité d’honneur du Canada et surtout,
l’homme qui a reçu la Médaille de Paix de la très respectueuse Université de Sherbrooke, le
mardi 25 avril 2006. Et de ce fait même comprendre pourquoi sa visite au Canada a provoqué
des protestations et critiques tous azimuts.
1.Selon des témoignages sous serment au Tribunal pénal international pour le Rwanda, le
TPIR, le général Paul Kagame a ordonné le massacre de milliers de civils Hutu rassemblés par
le FPR au Stade de Byumba en avril 1994.
2. En 1996, le général Paul Kagame a donné l’ordre à ses hommes d’action au Congo, à
savoir : le général Kayumba et le très tristement célèbre chef d’état major, James Kabarebe,
d’attaquer les camps des réfugiés et de massacrer tous ses occupants. Aujourd’hui, selon
l’ONU, plus de deux cent mille réfugiés Hutu au Congo manquent à l’appel. Tous tués par le
Hitler africain, Paul Kagame, afin d’apaiser son appétit pour le sang.
3. Selon Amnistie internationale et le Human Rights Watch, les troupes du général Paul
Kagame qui ont envahi et occupé la République démocratique du Congo, sont directement
responsables de la mort de cinq millions de civils congolais. Cela représente toute la
population de l’Alberta, du Manitoba et de la Saskatchewan réunie. Bravo Canada d’être le
meilleur ami de Paul Kagame !
4. Dans son témoignage sous serment devant les juges du TPIR, le général canadien Roméo
Dallaire, a juré que le général Paul Kagame lui avait dit en personne que la mort des civils
rwandais, plus de huit cent mille cadavres, Tutsi et Hutu confondus, constituait le dommage
collatéral et que cela faisait partie de son plan de guerre. Si on prend seulement ce témoignage
du général canadien à la retraite, est-il encore possible de continuer à se demander qui est
responsable du génocide rwandais de 1994 ? En droit, la préméditation et planification active
d’un crime constituent un crime.
5. Selon des documents officiels de l’ONU archivés au TPIR, Paul Kagame avait planifié et
ordonné l’assassinat du président Juvénal Habyarimana. Après cet acte odieux, toujours selon
la même source, Kagame avait ordonné l’assaut final sur Kigali, avant même que le massacre
n’eut commencé.
6 En juillet 2003, Carla del Ponte, alors procureur du TPIR, avait annoncé avoir découvert
assez de preuves pour incriminer le général Paul Kagame pour meurtre, tentative de
commettre un meurtre, plusieurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
7 Les Hutu, présumés coupables du génocide de 1994, sont réduits à leur plus simple
expression existentielle dans des prisons du régime, et sont souvent arbitrairement condamnés
à la peine de mort, selon la Ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits de
l’Homme.
8 La liberté de presse n’existe pas au Rwanda. Plusieurs dizaines de journalistes séjournent en
prisons à cause de leurs opinions, d’autres sont forcés d’aller en exil comme Déogratias
Mushayidi. Journaliste de profession et éditeur en chef du journal Imboni, il est aujourd’hui
exilé à Bruxelles après avoir vu la mort de près, à Kigali.
Malgré tous ces crimes dont il est directement responsable, le général Kagame bénéficie
d’une impunité notoire. Ce qui n’est pas correct. Si Slobodan Milosevic a été arrêté et
transféré à La Haye, et si Charles Taylor a été arrêté au Nigeria puis transféré en Sierra Leone,
en attendant son départ sans retour à La Haye, si enfin Saddam Hussein est en train d’être jugé
à Bagdad pour avoir tué 148 Shiites dans les années 1980, le général Paul Kagame ne mérite
pas moins que ça. Sa place est en prison, à La Haye et non à Montréal en train de recevoir les
accolades des officiels canadiens, sans compter la Médaille de Paix de l’Université de
Sherbrooke.
Le Canada en tant que pays de droits et respectueux des droits et libertés de l’homme, très
réputé pour son humanisme universel, devrait refuser l’entrée sur son territoire à des criminels
comme le général Paul Kagame et devrait peser de tout son poids sur l’échiquier international
pour exiger la création d’un Tribunal pénal international pour le Congo (TPIC) afin de juger le
général Paul Kagame et tous les caciques du FPR, sans oublier tous ceux qui seraient
impliqués de près ou de loin dans les crimes horribles commis en République démocratique
du Congo.
Ce texte ne représente pas l’opinion de l’ICODDES.
Hugo I.T. Kitenge, président de l’Institut congolais de défense, diplomatie & études
stratégiques.
Le Canada vient de commettre un crime de lèse-humanité en invitant sur son sol, l’un des plus
grands criminels de guerre encore en vie, pour prononcer un discours sur l’éducation et le
développement en Afrique. Sic !
Le général Paul Kagame, 49 ans, parce que c’est de lui qu’il s’agit, est un criminel de grand
chemin, au même rang que Slobodan Milosevic, Charles Taylor… Il dirige le Rwanda avec
une main de fer. Son régime est qualifié par The Economist de Londres, comme la plus
répressive dictature militaire encore en existence en Afrique noire. Le 26 août 2003, le général
Paul Kagame a gagné les élections présidentielles avec un score soviétique de 95% des voix,
pure mascarade électorale dénoncée par plus d’un. Il assassine ses opposants sans pitié et
beaucoup d’autres qui ne peuvent sortir du pays, moisissent tout simplement dans des geôles
du FPR à Kigali. Le cas le plus connu est celui du pasteur Bizimungu, ancien président du
Rwanda de l’après génocide et grand homme de culture. Le seul et unique crime qui lui est
reproché, est d’avoir créé un parti politique. Le général Paul Kagame a planifié et ordonné
l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, l’élément instigateur du fameux génocide
rwandais de 1994. Les violations de droits de l’homme et libertés fondamentales par son
armée, sont systématiques et monnaie courante. La liberté d’expression n’existe pas au pays
des mille collines.
En République démocratique du Congo, ses soldats d’occupation ont massacré près de cinq
millions de civils, violé des filles devant leurs parents et enterré vivantes des femmes
enceintes. Plusieurs fosses communes récemment découvertes dans l’Est du Congo,
confirment ce que l’on peut appeler aujourd’hui le Génocide Congolais dont seul le général
Paul Kagame, invité de marque du Canada, est responsable. Les pillages des richesses
naturelles : bois, diamant, or, coltan, cobalt, etc., ont été confirmés à deux reprises et cela dans
deux rapports distincts de l’ONU.
Son oeuvre criminelle au Congo est aujourd’hui en perpétuelle continuité par ses hommes de
confiance, tous des Rwandais : Jules Mutebusi, Nkundabatware… Et Azarias Ruberwa
Maniwa, aujourd’hui vice-président à Kinshasa par la seule volonté d’une communauté
internationale ignorante des réalités et grands enjeux de la région des Grands Lacs africains.
Voici un récapitulatif pouvant permettre à l’opinion tant québécoise, canadienne
qu’internationale de comprendre ce qu’est réellement l’invité d’honneur du Canada et surtout,
l’homme qui a reçu la Médaille de Paix de la très respectueuse Université de Sherbrooke, le
mardi 25 avril 2006. Et de ce fait même comprendre pourquoi sa visite au Canada a provoqué
des protestations et critiques tous azimuts.
1.Selon des témoignages sous serment au Tribunal pénal international pour le Rwanda, le
TPIR, le général Paul Kagame a ordonné le massacre de milliers de civils Hutu rassemblés par
le FPR au Stade de Byumba en avril 1994.
2. En 1996, le général Paul Kagame a donné l’ordre à ses hommes d’action au Congo, à
savoir : le général Kayumba et le très tristement célèbre chef d’état major, James Kabarebe,
d’attaquer les camps des réfugiés et de massacrer tous ses occupants. Aujourd’hui, selon
l’ONU, plus de deux cent mille réfugiés Hutu au Congo manquent à l’appel. Tous tués par le
Hitler africain, Paul Kagame, afin d’apaiser son appétit pour le sang.
3. Selon Amnistie internationale et le Human Rights Watch, les troupes du général Paul
Kagame qui ont envahi et occupé la République démocratique du Congo, sont directement
responsables de la mort de cinq millions de civils congolais. Cela représente toute la
population de l’Alberta, du Manitoba et de la Saskatchewan réunie. Bravo Canada d’être le
meilleur ami de Paul Kagame !
4. Dans son témoignage sous serment devant les juges du TPIR, le général canadien Roméo
Dallaire, a juré que le général Paul Kagame lui avait dit en personne que la mort des civils
rwandais, plus de huit cent mille cadavres, Tutsi et Hutu confondus, constituait le dommage
collatéral et que cela faisait partie de son plan de guerre. Si on prend seulement ce témoignage
du général canadien à la retraite, est-il encore possible de continuer à se demander qui est
responsable du génocide rwandais de 1994 ? En droit, la préméditation et planification active
d’un crime constituent un crime.
5. Selon des documents officiels de l’ONU archivés au TPIR, Paul Kagame avait planifié et
ordonné l’assassinat du président Juvénal Habyarimana. Après cet acte odieux, toujours selon
la même source, Kagame avait ordonné l’assaut final sur Kigali, avant même que le massacre
n’eut commencé.
6 En juillet 2003, Carla del Ponte, alors procureur du TPIR, avait annoncé avoir découvert
assez de preuves pour incriminer le général Paul Kagame pour meurtre, tentative de
commettre un meurtre, plusieurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
7 Les Hutu, présumés coupables du génocide de 1994, sont réduits à leur plus simple
expression existentielle dans des prisons du régime, et sont souvent arbitrairement condamnés
à la peine de mort, selon la Ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits de
l’Homme.
8 La liberté de presse n’existe pas au Rwanda. Plusieurs dizaines de journalistes séjournent en
prisons à cause de leurs opinions, d’autres sont forcés d’aller en exil comme Déogratias
Mushayidi. Journaliste de profession et éditeur en chef du journal Imboni, il est aujourd’hui
exilé à Bruxelles après avoir vu la mort de près, à Kigali.
Malgré tous ces crimes dont il est directement responsable, le général Kagame bénéficie
d’une impunité notoire. Ce qui n’est pas correct. Si Slobodan Milosevic a été arrêté et
transféré à La Haye, et si Charles Taylor a été arrêté au Nigeria puis transféré en Sierra Leone,
en attendant son départ sans retour à La Haye, si enfin Saddam Hussein est en train d’être jugé
à Bagdad pour avoir tué 148 Shiites dans les années 1980, le général Paul Kagame ne mérite
pas moins que ça. Sa place est en prison, à La Haye et non à Montréal en train de recevoir les
accolades des officiels canadiens, sans compter la Médaille de Paix de l’Université de
Sherbrooke.
Le Canada en tant que pays de droits et respectueux des droits et libertés de l’homme, très
réputé pour son humanisme universel, devrait refuser l’entrée sur son territoire à des criminels
comme le général Paul Kagame et devrait peser de tout son poids sur l’échiquier international
pour exiger la création d’un Tribunal pénal international pour le Congo (TPIC) afin de juger le
général Paul Kagame et tous les caciques du FPR, sans oublier tous ceux qui seraient
impliqués de près ou de loin dans les crimes horribles commis en République démocratique
du Congo.
Ce texte ne représente pas l’opinion de l’ICODDES.
Hugo I.T. Kitenge, président de l’Institut congolais de défense, diplomatie & études
stratégiques.
vendredi 12 décembre 2008
Qui est qui au Rwanda?
Who is who in Rwanda
Radio Katwe, 28 Nov 2008, Kampala
By a Correspondent
Paul Kagame, President and Commander in Chief of the Rwandan Defence Force. Chairman of the Rwandan Patriotic Front, chief planner of the operation in which a Rwandan presidential jet was shot down with SAM-7 surface-to-air missiles in 1994.
Jeanette Kagame, the First Lady and wife of President Kagame, she owns a string of businesses in Rwanda, Europe, and South Africa in a country which is supposed to be free from corruption. Very powerful woman.
Col. Dr. Emmanuel Ndahiro, Director of the National Security Service and childhood friend of Kagame when they grew up together in Toro in western Uganda. Ndahiro organized the incident at the Uganda-Rwanda border in mid 2005 in which the convoy of Uganda's President and dictator Yoweri Museveni was stopped, searched, and harassed.
Ndahiro is the most trusted right-hand man and keeper of Kagame's secrets.
Lt. General Charles Muhire, a senior officer of the RDF, Air Force Commander and a close friend of Ndahiro.
Rosemary Museminari, Minister of Foreign Affairs.
Lt. Col. Rose Kabuye, Chief of Protocol in the Rwandan government, currently under arrest in France for her role in the death of French citizens who were flying the presidential jet which was shot down in 1994. She is said to have hosted in her house the men who shot down the plane. She arrested a number of prominent Hutus in Kigali after the RPF took power in 1994 and locked them up in an abandoned UN container near Amahoro national stadium, before they were murdered and secretly buried.
Martin Ngoga and Richard Mugisha, the Government Prosecutor General and a prominent lawyer respectively.
Joseph Bideri, the Managing Director of the New Times, coordinates media affairs.
Dr. Aisha Kirabo Kacyiru, coordinator of local government officials. She is the Mayor of Kigali City.
Mary Baine, Director of the Rwanda Revenue Authority and a sister to Rosemary Museminari.
Ambassador Joseph Mutaboba, the new appointed presidential envoy for the President in the Great lakes region.
Linda Bihire, Rwanda minister of infrastructure and Colonel Ndahiro's first wife.
Connie Bwiza Sekamana, a parliamentarian and a long time bush war friend of Colonel Ndahiro.
Robert Bayigamba, Chairman of Rwanda private sector federation.
Minister Protais Mitali, coordinator youth affairs. He is the Minister of Youth affairs.
Boniface Rucyagu, the governor of the northern province.
Juvenal Nkusi, a member of parliament.
A keen reader will notice how almost everyone of these people revolves around Col. Ndahiro, who being one step removed from the core, in turn, for the time being, faithfully orbits that core (president). The question is this: we know he is interested but what chance does the Colonel have of ascending to become the center of all things?
Radio Katwe, 28 Nov 2008, Kampala
By a Correspondent
Paul Kagame, President and Commander in Chief of the Rwandan Defence Force. Chairman of the Rwandan Patriotic Front, chief planner of the operation in which a Rwandan presidential jet was shot down with SAM-7 surface-to-air missiles in 1994.
Jeanette Kagame, the First Lady and wife of President Kagame, she owns a string of businesses in Rwanda, Europe, and South Africa in a country which is supposed to be free from corruption. Very powerful woman.
Col. Dr. Emmanuel Ndahiro, Director of the National Security Service and childhood friend of Kagame when they grew up together in Toro in western Uganda. Ndahiro organized the incident at the Uganda-Rwanda border in mid 2005 in which the convoy of Uganda's President and dictator Yoweri Museveni was stopped, searched, and harassed.
Ndahiro is the most trusted right-hand man and keeper of Kagame's secrets.
Lt. General Charles Muhire, a senior officer of the RDF, Air Force Commander and a close friend of Ndahiro.
Rosemary Museminari, Minister of Foreign Affairs.
Lt. Col. Rose Kabuye, Chief of Protocol in the Rwandan government, currently under arrest in France for her role in the death of French citizens who were flying the presidential jet which was shot down in 1994. She is said to have hosted in her house the men who shot down the plane. She arrested a number of prominent Hutus in Kigali after the RPF took power in 1994 and locked them up in an abandoned UN container near Amahoro national stadium, before they were murdered and secretly buried.
Martin Ngoga and Richard Mugisha, the Government Prosecutor General and a prominent lawyer respectively.
Joseph Bideri, the Managing Director of the New Times, coordinates media affairs.
Dr. Aisha Kirabo Kacyiru, coordinator of local government officials. She is the Mayor of Kigali City.
Mary Baine, Director of the Rwanda Revenue Authority and a sister to Rosemary Museminari.
Ambassador Joseph Mutaboba, the new appointed presidential envoy for the President in the Great lakes region.
Linda Bihire, Rwanda minister of infrastructure and Colonel Ndahiro's first wife.
Connie Bwiza Sekamana, a parliamentarian and a long time bush war friend of Colonel Ndahiro.
Robert Bayigamba, Chairman of Rwanda private sector federation.
Minister Protais Mitali, coordinator youth affairs. He is the Minister of Youth affairs.
Boniface Rucyagu, the governor of the northern province.
Juvenal Nkusi, a member of parliament.
A keen reader will notice how almost everyone of these people revolves around Col. Ndahiro, who being one step removed from the core, in turn, for the time being, faithfully orbits that core (president). The question is this: we know he is interested but what chance does the Colonel have of ascending to become the center of all things?
La Holland coupe son aide au Rwanda à cause du soutien que Kigali apporte à Nkunda!
Dutch aid halted over UN accusations – reports
Rwanda News Agency
Kigali: The Netherlands has ended its development aid to Rwanda in response to a UN report detailing the “direct support” that both Kigali and Kinshasa governments are giving to different rebel groups in eastern Congo, Dutch radio reported Thursday.
UN experts claim Rwandan Banks, military, companies and businessmen are aiding DRC dissident General Laurent Nkunda run his war machine, in a classified report to be discussed on Monday by the Security Council.
Rebel factions have organized funding for their efforts in part by exploiting mines in the region for manpower and to siphon money into secret bank accounts, the experts said.
Dutch Development Minister Bert Koenders is said to have expressed concern with the UN report's conclusions and has asked Rwanda for an explanation, according to Radio Netherlands – the country’s public broadcaster. RNA has not been able to secure response from Rwanda.
Mr. Koenders informed the Rwandan authorities of his government's decision Thursday, saying Rwanda does not deserve budget support now because there is "strong evidence" that the country is supporting General Nkunda.
However, the decision does not affect Dutch humanitarian aid to the Rwandan population, Dutch media reported.
The Netherlands had planned to transfer 3 million euros (3.99 million U.S. dollars) to Rwanda this year and another 4 million euros (5.32 million U.S. dollars) next year.
Last month, debate arose in The Netherlands on the wisdom of providing Rwanda with developmental assistance surpassing more than 17 million Euros every year.
Different politicians from the Dutch parliament and academia exchanged bitter outbursts as to whether Rwanda deserves any engagement with The Netherlands considering allegations linking to the conflict in DRC.
But some including an EU parliamentarian Mr. Thijs Berman believe the authorities here are doing a good job.
He also told the public broadcaster last month that because of the large amount of aid Rwanda has received over the past 15 years it has made an enormous amount of progress.
"The progress made in this country deserves considerable respect", he pointed out.
Dutch Development Minister Mr. Koenders toured this region about two weeks ago – meeting President Paul Kagame in Kigali. He visited Goma, where he met local officials, aid workers and MONUC (United Nations Mission in the Democratic Republic of Congo) officials.
High on his agenda was the aid effort countering a conflict in eastern DRC that has left some 300,000 people displaced in the last few months.
Peace negotiations between the Congolese government and the main rebel group in Kenya seem to have stalled. The UN envoy and mediator Olusegun Obasanjo is reported to be speaking separately to both sides.
Meanwhile, Washington-based lobby group Human Rights Watch said today that at least 150 civilians were brutally killed last month, most of them by General Nkunda's rebels.
The majority of the victims were in the village of Kiwanja in the province of North Kivu. Human Rights Watch also severely criticised the United Nations peacekeeping troops, who were in the vicinity but failed to intervene.
Rwanda News Agency
Kigali: The Netherlands has ended its development aid to Rwanda in response to a UN report detailing the “direct support” that both Kigali and Kinshasa governments are giving to different rebel groups in eastern Congo, Dutch radio reported Thursday.
UN experts claim Rwandan Banks, military, companies and businessmen are aiding DRC dissident General Laurent Nkunda run his war machine, in a classified report to be discussed on Monday by the Security Council.
Rebel factions have organized funding for their efforts in part by exploiting mines in the region for manpower and to siphon money into secret bank accounts, the experts said.
Dutch Development Minister Bert Koenders is said to have expressed concern with the UN report's conclusions and has asked Rwanda for an explanation, according to Radio Netherlands – the country’s public broadcaster. RNA has not been able to secure response from Rwanda.
Mr. Koenders informed the Rwandan authorities of his government's decision Thursday, saying Rwanda does not deserve budget support now because there is "strong evidence" that the country is supporting General Nkunda.
However, the decision does not affect Dutch humanitarian aid to the Rwandan population, Dutch media reported.
The Netherlands had planned to transfer 3 million euros (3.99 million U.S. dollars) to Rwanda this year and another 4 million euros (5.32 million U.S. dollars) next year.
Last month, debate arose in The Netherlands on the wisdom of providing Rwanda with developmental assistance surpassing more than 17 million Euros every year.
Different politicians from the Dutch parliament and academia exchanged bitter outbursts as to whether Rwanda deserves any engagement with The Netherlands considering allegations linking to the conflict in DRC.
But some including an EU parliamentarian Mr. Thijs Berman believe the authorities here are doing a good job.
He also told the public broadcaster last month that because of the large amount of aid Rwanda has received over the past 15 years it has made an enormous amount of progress.
"The progress made in this country deserves considerable respect", he pointed out.
Dutch Development Minister Mr. Koenders toured this region about two weeks ago – meeting President Paul Kagame in Kigali. He visited Goma, where he met local officials, aid workers and MONUC (United Nations Mission in the Democratic Republic of Congo) officials.
High on his agenda was the aid effort countering a conflict in eastern DRC that has left some 300,000 people displaced in the last few months.
Peace negotiations between the Congolese government and the main rebel group in Kenya seem to have stalled. The UN envoy and mediator Olusegun Obasanjo is reported to be speaking separately to both sides.
Meanwhile, Washington-based lobby group Human Rights Watch said today that at least 150 civilians were brutally killed last month, most of them by General Nkunda's rebels.
The majority of the victims were in the village of Kiwanja in the province of North Kivu. Human Rights Watch also severely criticised the United Nations peacekeeping troops, who were in the vicinity but failed to intervene.
Retour sur le pire massacre commis dans le Nord-Kivu en deux ans
Par Angélique Mounier-Kuhn, Le Temps
CONGO-KINSHASA. Human Rights Watch a enquêté sur la tuerie de Kiwanja, le 5 novembre. Au moins 150 Maï Maï non armés et civils ont été tués.
Anneke Van Woudenberg, chercheuse pour l'Afrique chez Human Rights Watch (HRW), n'en fait aucun mystère. Elle tenait à ce que le rapport de son investigation menée à Kiwanja, une bourgade à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), soit précisément publié jeudi, jour de l'ouverture à Bruxelles du sommet de l'Union européenne.
Les 4 et 5 novembre derniers, alors qu'elle venait de passer le 29 octobre sous contrôle de Laurent Nkunda, le chef de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), cette commune, située à 80 km au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, a été le théâtre d'une contre-attaque des Maï Maï, des miliciens pro gouvernementaux.
«Les combats étaient à peine terminés que les troupes du CNDP se sont livrées à un ratissage de la ville, relate Anneke Van Woudenberg. Elles ont fait du porte à porte et exécuté sommairement, d'une balle dans la tête, au couteau ou à la machette au moins 150 personnes, des Maï Maï non armés ou des civils.»
Selon le rapport de l'ONG, fruit des entretiens menés sur place avec 130 témoins, cette tuerie constitue «le plus grand massacre dans le Nord-Kivu au cours des deux dernières années». «Il s'agit de crime de guerre, ajoute la chercheuse. On sait que le général Bosco Ntaganda, le chef d'état-major de Laurent Nkunda, recherché par un mandat de la Cour pénale internationale, était sur place le 5 novembre.»
Impuissance de la Monuc
Kiwanja, dont les environs accueillaient plus de 50000 déplacés, était pourtant considérée comme une zone de protection prioritaire par la Monuc. La force de maintien de la paix comptait 120 hommes sur place au moment du massacre. Ils ne sont pas intervenus, pas plus qu'ils n'ont agi pour empêcher la destruction systématique des six camps de réfugiés alentours. «Ils n'ont pas protégé les civils parce qu'ils n'en ont pas la capacité. Et ils ont peur d'être pris entre deux feux», insiste Anneke Van Woudenberg.
Cet épisode dramatique est emblématique du conflit qui déchire le Nord-Kivu et de l'impuissance de la Monuc. Aussi la chercheuse exhorte-t-elle les chefs d'Etat et de gouvernement européens à envoyer «de toute urgence une force de relais dans l'est de la RDC.» Cette force intérimaire, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lui-même, en a fait la demande à l'UE, en attendant que 3000 hommes de la Monuc arrivent en renfort, conformément à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Si la question d'envoi de contingents européens ne figure pas formellement au menu du sommet de l'UE, elle devait être abordée hier soir ou ce vendredi matin. «Après le ballet de la diplomatie, il est temps que l'UE prenne une décision, conjure la chercheuse de HRW. Fini les jolis mots, place à l'action.»
RDC : Human Rights Watch accuse le CNDP de Nkunda des massacres de Kiwanja
Alyson Desforge, experte de Human Rights - Sauvegardez (MP3) Alyson Desforge, experte de Human Rights - Ecoutez (MP3)
L’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch, basée à New York, vient de publier un rapport détaillé sur le massacre, le mois dernier, d’environ 150 personnes à Kiwanja, dans
Une femme déplacée faisant la cuisine dans un camp de Kibati, dans l'Est de la RDCl’Est de la RDC. Cette localité est située non loin d’une base des forces de la Mission de l’Onu en RDC (Monuc).
La plupart des victimes de ces massacres des 4 et 5 novembre ont été tuées par les rebelles Tutsi du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du général déchu Laurent Nkunda, rapporte l’ONG. Selon Human Rights Watch, les rebelles, qui venaient de repousser une attaque d’une milice pro-gouvernementale, sont allés de maison en maison, tuant les hommes et les garçons dans une opération de représailles contre les miliciens et leurs sympathisants présumés.
Ces violences montrent la nécessité, pour Union européenne, d’envoyer de toute urgence des soldats prêter main forte aux troupes de la Monuc, souligne le rapport de Human Rights Watch. L’Ong a rédigé le document sur la base d’entretiens avec plus 130 victimes, témoins, Casques bleus et combattants rebelles.
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L'ONU affirme que le Rwanda aide les rebelles en RDC
NEW YORK (Nations unies) (AFP) — Le Rwanda apporte une aide multiforme, notamment dans le recrutement d'enfants soldats, au groupe rebelle du tutsi Laurent Nkunda dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine, affirme un rapport d'experts de l'ONU publié vendredi.
Le groupe d'experts mandaté par le Conseil de sécurité a "trouvé des preuves que les autorités rwandaises se sont rendues complices du recrutement de soldats, y compris des enfants, et ont facilité la fourniture d'équipement militaire" au Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de l'ex-général Nkunda, affirme le rapport.
Les autorités rwandaises ont également "envoyé des officiers et des unités des Forces de défense rwandaises en territoire congolais pour soutenir le CNDP", poursuit-il.
Le Groupe a également établi que "le CNDP utilise le territoire rwandais comme base arrière pour lever des fonds et tenir des comptes bancaires".
De leur côté, des unités de l'armée régulière de la RDC (FARDC) "collaborent étroitement" avec des groupes armés dans l'est du pays, notamment les FDLR, rebelles hutu du Rwanda qui comptent parmi eux des interhahamwe (anciens responsables du génocide de 1994), et les Pareco (Patriotes de la résistance congolaise), affirme le rapport.
Cette coopération recouvre notamment "la fourniture de munitions et la conduite d'opérations conjointes contre le CNDP".
Le groupe d'experts affirme n'avoir pas trouvé de preuves que les multiples groupes armés illégaux opérant dans l'est de la RDC se fournissent en armes sur le marché international et en conclut que "les FARDC demeurent la principale source" de ces armements.
Le rapport confirme également que ces groupes armés, notamment le CNDP et les FDLR, détournent à leur profit des sommes colossales en exploitant illégalement les richesses minières de la région.
Ainsi le CNDP contrôle la mine de coltan de Bibatama sur le territoire de Masisi et vend le minerai à la Munsad, une société basée à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, et contrôlée par un proche de Nkunda. Le coltan est un minerai utilisé dans les composants électroniques.
La province du Nord-Kivu fait face depuis fin août à une reprise des affrontements entre d'un côté le CNDP et de l'autre l'armée et divers groupes armés.
La rébellion du général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda a infligé d'humiliantes défaites à l'armée régulière et campe depuis fin octobre aux portes de Goma.
Ces combats ont jeté sur les routes plus de 250.000 personnes, survivant dans des conditions catastrophiques.
Le CNDP a décrété unilatéralement un cessez-le-feu fin octobre, qui a permis le maintien d'un calme très précaire. Une médiation est actuellement conduite, au nom de l'ONU, par l'ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo.
Le groupe d'experts mandaté par le Conseil de sécurité a "trouvé des preuves que les autorités rwandaises se sont rendues complices du recrutement de soldats, y compris des enfants, et ont facilité la fourniture d'équipement militaire" au Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de l'ex-général Nkunda, affirme le rapport.
Les autorités rwandaises ont également "envoyé des officiers et des unités des Forces de défense rwandaises en territoire congolais pour soutenir le CNDP", poursuit-il.
Le Groupe a également établi que "le CNDP utilise le territoire rwandais comme base arrière pour lever des fonds et tenir des comptes bancaires".
De leur côté, des unités de l'armée régulière de la RDC (FARDC) "collaborent étroitement" avec des groupes armés dans l'est du pays, notamment les FDLR, rebelles hutu du Rwanda qui comptent parmi eux des interhahamwe (anciens responsables du génocide de 1994), et les Pareco (Patriotes de la résistance congolaise), affirme le rapport.
Cette coopération recouvre notamment "la fourniture de munitions et la conduite d'opérations conjointes contre le CNDP".
Le groupe d'experts affirme n'avoir pas trouvé de preuves que les multiples groupes armés illégaux opérant dans l'est de la RDC se fournissent en armes sur le marché international et en conclut que "les FARDC demeurent la principale source" de ces armements.
Le rapport confirme également que ces groupes armés, notamment le CNDP et les FDLR, détournent à leur profit des sommes colossales en exploitant illégalement les richesses minières de la région.
Ainsi le CNDP contrôle la mine de coltan de Bibatama sur le territoire de Masisi et vend le minerai à la Munsad, une société basée à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, et contrôlée par un proche de Nkunda. Le coltan est un minerai utilisé dans les composants électroniques.
La province du Nord-Kivu fait face depuis fin août à une reprise des affrontements entre d'un côté le CNDP et de l'autre l'armée et divers groupes armés.
La rébellion du général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda a infligé d'humiliantes défaites à l'armée régulière et campe depuis fin octobre aux portes de Goma.
Ces combats ont jeté sur les routes plus de 250.000 personnes, survivant dans des conditions catastrophiques.
Le CNDP a décrété unilatéralement un cessez-le-feu fin octobre, qui a permis le maintien d'un calme très précaire. Une médiation est actuellement conduite, au nom de l'ONU, par l'ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo.
Le gouvernement Gizenga : un tombeau pour la République ?
Un pur hazard a placé sous mes yeux la liste des ministres d’Etat ; ministres sans portefeuille ; ministres, tout court ; et vice-ministres du premier gouvernement de la troisième République. Dans les lignes qui suivent, cinq inquiétudes, non des moindres, méritent d’être soulevées.
1. A première vue, ce gouvernement fait rire du fait de sa taille, gigantesque, il faut bien le souligner. Un gouvernement de 60 ministres, c’est du jamais vu dans un pays sérieux. Même les nations les plus riches au monde, n’affichent jamais un gouvernement aussi gorgé que celui de Antoine Gizenga.
Au moment ou le vocable réingénierie de l’Etat est de rigueur partout dans le monde, la République Démocratique du Congo, elle, s’inscrit avec force et détermination, dans la logique de lapidation des ressources du pays ; tout ça dans le seul but de satisfaire les appétits de quelques véreux politiciens, oeuvrant pour leurs propres ventres. Surtout quand l’on connaît la versatilité instinctive de la classe politique congolaise.
2. La représentativité régionale pose problème. Le grand Kasaï, avec tout ce qu’il comporte comme enjeux stratégiques, est presque absent du gouvernement, mis à part quelques figurants. Les Baluba, quasi exclus des postes de responsabilités dans toutes les institutions de la troisième République, finiront par se distancer de Kinshasa. Antoine Gizenga risque gros en termes de cohésion et d’unité nationales.
3. L’incompatibilité et l’incohérence entre ministères sont tellement visibles que l’on se demande ce que pensaient réellement le Premier ministre désigné et ses amis de l’AMP.
Ce que l’on peut appeler, dans un gouvernement classique, de ministère de l’Economie, Finances et Commerce, est divisé en sept ministères et vice- ministères inutiles. Quand à ce que l’on connaît comme ministère des Ressources naturelles, la majorité présidentielle a trouvé mieux de le scinder en quatre ministères et vice- ministères. Au Congo- Kinshasa, on parvient à faire la distinction entre ministère des Hydrocarbures et celui de l’Energie. Sic !
Et pour lier la bêtise à la sottise, l’enseignement est géré par trois ministres. Même le cardinal Armand de Richelieu ne s’était pas livré à des telles confusions, dans la formation du tout premier gouvernement de la reconstruction de la France, en 1624.
4. Antoine Gizenga nous a fait croire que quiconque aurait volé ou participé au détournement des deniers publics, ne ferait pas partie de son gouvernement. Pur mensonge et premier échec politique. Certaines personnalités présentes sur la liste, ont géré de la manière que l’on connaît, ministères et autres institutions du pays. Certains noms sont même mentionnés à l’encre rouge dans le rapport du panel de l’ONU sur les pillages des ressources naturelles du Congo.
5. Parmi les nouveautés, un vice- ministère des Congolais de l’étranger. On voit bien le souci de Kinshasa de vouloir contrôler la diaspora congolaise, vu leur activisme magistralement affiché. Si le but recherché est de travailler avec les Congolais de l’extérieur afin de baliser ensemble les pistes de cinq chantiers de la reconstruction nationale, ce poste, si symbolique qu’il soit, devrait revenir à quelqu’un de la diaspora, ayant un bon carnet d’adresses. Mais les intérêts partisans ont primé sur la raison.
Ce gouvernement constitue un véritable tombeau pour la République. Il occasionnera beaucoup de dépenses pour l’Etat congolais. Plutôt que de subvenir aux besoins du peuple dans son ensemble, il servira plus les intérêts des individualités et les différentes composantes de la majorité présidentielle.
L’incohérence et l’incompatibilité des ministères, avec quatre ou sept ministres travaillant dans le même domaine, provoqueront un désordre décisionnel et administratif de grande ampleur : le ministre de l’Energie décide, son collègue des Hydrocarbures exécute ? Le contraire ? Ou encore le vice- ministre de l’Energie ? Un véritable triangle infernal !
Le problème de la République Démocratique du Congo est d’avoir des politiciens voire même des politicailleurs à la place des politiques. Et c’est vraiment dommage que dans un si grand pays, les affaires de l’Etat soient traitées avec légèreté et complaisance.Correspondance à une amie de Lisbonne, Par Hugo Kitenge
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