vendredi 19 décembre 2008

La fin de l'enseignement en français au Rwanda après 2011

KIGALI, 18 décembre (Xinhua) -- Les écoles rwandaises mettre fin à utiliser la langue française pour l'instruction dans deux ans, a annoncé jeudi le ministre de l'Education.

Mutsindashyaka Theoneste, ministre d'Etat pour l'Education primaire et secondaire, cité par l'agence de presse privée rwandaise, a affirmé qu'en 2011 le français fera partie du passé.

"A partir du moment-là, seul le français sera enseigné en français", a affirmé M. Theoneste au milieu des rires du public dans le cadre d'un dialogue national .
Il a estimé qu'en adoptant l'anglais, le Rwanda rejoignait facilement le système international.
L'officiel rwandais a indiqué qu'à partir de la prochaine année scolaire, toutes les matières scientifiques seront enseignées en anglais, ajoutant que d'ici 2010 tous les établissements éducatifs parleront l'anglais.

Toutefois, la décision d'abandonner le français prise en août a suscité un violent débat.
En novembre 2006, le Rwanda a rompu les relations diplomatiques avec la France après la décision d'un juge français appelant à des poursuites judiciaires contre le président Paul Kagame au sujet de l'assassinat de l'ancien dirigeant du pays il y a douze ans.

mercredi 17 décembre 2008

RD Congo: poursuite des exactions dans des zones sous contrôle rebelle, selon l'ONU

KINSHASA (AFP) — Des rebelles de Laurent Nkunda poursuivent des exactions contre des civils dans des zones sous leur contrôle situées dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), malgré leurs promesses de "pacification", a déclaré mardi la Mission de l'ONU en RDC (Monuc).


"La situation sécuritaire reste critique dans les soi-disant zones de contrôle" des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dirigé par Laurent Nkunda, a déclaré à l'AFP le porte-parole militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich.


"Il y a des kidnappés, des déplacements forcés de population par le CNDP, le prélèvement de taxes avec des barrages sur les routes et on utilise des civils pour réparer des routes", a-t-il détaillé, soulignant que "ce genre de violations sont commises par le CNDP."


D'autre part, des hommes de Nkunda ont tué au moins 13 civils et recruté de force 200 jeunes hommes fin novembre, juste avant leur retrait d'un axe stratégique menant vers l'Ouganda, selon le porte-parole.


Ils s'en sont pris aux civils entre les localités de Kiwanja (80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu) et Ishasha (120 km au nord de Goma, à la frontière avec l'Ouganda).
"Entre les 25 et 29 novembre, il y a eu au moins 13 civils tués, 2 blessés, 5.000 déplacés, 20 enfants disparus et 200 jeunes hommes recrutés pour combattre ou pour être soumis à du travail forcé", a-t-il précisé.


"Vingt maisons ont été pillées", a ajouté le colonel Dietrich, précisant que ces informations avaient été établies par une équipe mobile de la Monuc.
Ces incidents sont "très graves", a ajouté l'officier.


Le CNDP avait avancé sur cet axe, à la mi-novembre, avant de s'en retirer début décembre. Des milices pro-gouvernementales ont immédiatement repris position dans la zone où des affrontements sporadiques continuent de se produire.


Par ailleurs, des hommes de Nkunda ont récemment exercé des "pressions sur des déplacés regroupés près de Kiwanja près d'une base de l'ONU", a ajouté le porte-parole.
Les rebelles, selon lui, "font cela pour montrer que la vie reprend dans les zones sous leur contrôle".


Les combats qui avaient repris fin août au Nord-Kivu avant de baisser considérablement en intensité fin octobre ont fait, selon des estimations de l'ONU, plusieurs centaines de morts et de blessés, principalement dans des tirs croisés entre forces régulières congolaises et rebelles.


Lors de la reprise des combats, le CNDP a infligé de sérieux revers à l'armée régulière, avançant jusqu'aux portes de Goma. Fin octobre, la rébellion a déclaré unilatéralement un cessez-le-feu mais considère qu'il ne concerne que l'armée congolaise et non les autres milices.


Les combats ont jeté sur les routes plus de 250.000 personnes, qui vivent dans des conditions déplorables. L'ensemble des acteurs se sont livrés à des exactions contre les civils, selon l'ONU et plusieurs ONG.


De leur côté, les rebelles ont renvoyé la responsabilité des exactions sur l'armée gouvernementale et ses alliés -- rebelles hutu rwandais, milices Maï-Maï ou Pareco.
Cette "coalition" a "réussi à s'introduire dans les entités sous contrôle de notre mouvement" et cherche à "défier l'autorité du CNDP et son action de pacification", écrit le secrétaire exécutif du CNDP, Déogratias Nzabirinda, dans un communiqué transmis à l'AFP.


Elle cherche à "défier l'autorité du CNDP et son action de pacification" et à "provoquer la frustration et la peur parmi les habitants en vue de les dissuader de tout soutien ou de toute collaboration avec le CNDP", affirme-t-il.


La Monuc, qui avait fait état lundi d'une "insatisfaction" face aux difficultés de protéger les civils, dispose de 17.000 Casques bleus en RDC dont 6.200 au Nord-Kivu, la plus grosse opération de maintien de la paix au monde.

RDC: mise en garde de l'ONU au chef rebelle Laurent Nkunda

Lien: http://www.lepoint.fr/actualites-monde/mise-en-garde-de-l-onu-a-nkunda/924/0/300520


Le chef de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), Alan Doss, a demandé au chef rebelle congolais Laurent Nkunda de mettre fin aux exactions commises par ses hommes dans l'est du pays qui pourront être "considérées comme des crimes de guerre".



"Les exactions continuent à Kiwanja (80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu), j'ai demandé à Nkunda de mettre fin à ces exactions", a déclaré mercredi le chef de la Monuc (Mission de l'ONU en RDC) au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.



"A Kiwanja, il y a des exactions attribuées au CNDP (Congrès national pour la défense du peuple, dirigé par Nkunda) et des arrestations. Les rebelles du CNDP sont présents dans cette zone et c'est à eux de protéger les civils et d'éviter que des exactions soient commises", a-t-il souligné.



L'ONU avait fait état mardi d'une poursuite des exactions commises par des hommes de l'ex-général tutsi congolais Laurent Nkunda contre des civils - enlèvements, déplacements forcés de population - dans des zones sous contrôle des rebelles dans l'est de la RDC, malgré leurs promesses de "pacification".



D'autres exactions - meurtres, enlèvements, pillages -, selon l'ONU, se sont également produites entre les localités de Kiwanja et Ishasha (120 km au nord de Goma, à la frontière avec l'Ouganda) fin novembre.



Le CNDP avait avancé sur cet axe, à la mi-novembre, avant de s'en retirer début décembre. Des milices pro-gouvernementales ont immédiatement repris position dans la zone où des affrontements sporadiques continuent de se produire.

RDC: Après la Holland, la Suède suspend son aide au Rwanda

RDC: La Suède suspend son aide au Rwanda
Lien: http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200851/rdc-la-suede-suspend-son-aide-au-rwanda_173292.html?popup

La Suède a emboîté le pas mercredi aux Pays-Bas en suspendant une partie de son assistance au Rwanda au lendemain du rejet par Kigali des accusations d'un groupe d'experts de l'ONU affirmant que Kigali soutient la rébellion tutsie du général Laurent Nkunda au Nord-Kivu voisin. Dans un communiqué, le gouvernement de Stockholm a fait savoir qu'il prenait au sérieux le rapport des experts et avait bloqué un projet de versement annuel de 14,5 millions de dollars d'aide budgétaire. La semaine dernière, La Haye avait annoncé la suspension d'une aide de trois millions d'euros. Lors d'une conférence de presse, le président Paul Kagamé a assuré que ces mesures ne nuirait pas outre mesure à l'économie rwandaise et renforçaient même son idée selon laquelle Kigali devrait pouvoir se passer de cette assistance. "La population rwandaise devrait être prête à s'en sortir en toutes circonstances, y compris en l'absence de toute assistance. Ces gens qui suspendent leur aide comme les Suédois et les Néerlandais ne font qu'aller dans le sens de ma position".

l'ONU découvre les exactions rwandaises commises sur le territoire congolais. Un laxisme onusien qui ne manque pas d'agacer!

RDC • Les Nations unies ont un train de retard au Congo
Dans un récent rapport, l'ONU semble découvrir les exactions rwandaises commises sur le territoire congolais. Un laxisme onusien qui ne manque pas d'agacer.


Ainsi donc, dans l'est de la république démocratique du Congo (RDC), il se passerait des choses peu catholiques [un rapport des Nations unies du 11 décembre accuse les autorités rwandaises de soutenir militairement les rebelles de Laurent Nkunda, et notamment d'armer des enfants soldats]. Depuis le temps que l'on parle de la collusion entre le Rwanda et la rébellion de Laurent Nkunda, du pillage des ressources minières du Nord-Kivu ou de l'exploitation des enfants dans la guerre. Depuis que la MONUC [Mission des Nations unies au Congo] est déployée dans le pays, observant les faits et gestes des différents belligérants, on croyait qu'il était clairement établi qu'un jeu trouble se jouait dans l'est de la RDC. Et que le temps était à l'action pour arrêter les exactions contre les populations civiles et restaurer la souveraineté du Congo sur cette partie de son territoire. Mais apparemment, l'ONU a des méthodes bien particulières. Elle a pris le temps qu'il fallait pour faire un point exact de la situation du conflit qui déchire la RDC. Un groupe de cinq experts commis pour enquêter sur la guerre dans l'est de la RDC vient de rendre son rapport, qui semble découvrir seulement maintenant ces faits anormaux. Naturellement, rien de nouveau n'y apparaît, sinon la confirmation de l'évidence même. Les appuis multiformes que le Rwanda apporte à la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont toujours été dénoncés par Kinshasa, pour qui la solution du drame qui se joue sur son territoire est à Kigali.



L'exploitation de coltan par les rebelles dans la zone sous leur contrôle a aussi été relevée par le rapport onusien. Le pillage des ressources minières de la RDC est, on le sait, l'enjeu principal des conflits qui ravagent le pays. Là aussi, l'ONU évoque une réalité que certaines ONG n'ont eu de cesse de dénoncer. Enfin, la partie gouvernementale a aussi été épinglée, accusée qu'elle est de collaborer avec des groupes armés dans l'est de la RDC. La grande question, au-delà de la littérature, c'est de savoir en quoi ce rapport peut faire avancer la recherche de la paix en RD Congo. Car une chose est d'établir des responsabilités dans le conflit, mais une autre est de faire en sorte que les coupables soient neutralisés. Le principal accusé, le Rwanda, a répondu, comme d'habitude, par le mépris, aux conclusions accablantes du rapport onusien. Comment exercer, dès lors, une pression sur un pays qui a toujours nié l'évidence sans subir le courroux de la communauté internationale ? Malgré les preuves que les experts de l'ONU disent détenir, le Rwanda paraît intouchable, tant il jouit d'une bienveillante attention auprès de certaines puissances, dont les Etats-Unis. Le pays de Paul Kagame a su toucher le coeur des Occidentaux en réveillant en permanence le terrible génocide qu'il a connu. Et c'est vrai, le sujet est d'une extrême sensibilité, surtout que certaines puissances et l'ONU n'ont pas bonne conscience, pour n'avoir pas pu empêcher le drame. Le Rwanda continue donc de surfer sur cette page sombre de son histoire, en invoquant des menaces venant de la RDC, où se sont réfugiés des Hutus accusés de génocide.


Et quand diplomatie et sentiments s'entremêlent, il est difficile d'agir. En tout cas, le Rwanda continue de renvoyer dos à dos les deux belligérants qui s'opposent sur le terrain, à savoir les Forces armées congolaises (FARDC) et le CNDP. Mais on voit bien que la stratégie du Rwanda consistant à se camoufler derrière son homme lige, Laurent Nkunda, a des limites. A Nairobi, les négociations piétinent parce que le pouvoir congolais sait qu'il n'a pas affaire à son vrai adversaire. Il négocie avec une sorte d'intermédiaire. Tôt ou tard, il faudra sans doute que Paul Kagame, le président du Rwanda, accepte de jouer cartes sur table. Les lois internationales sont suffisamment claires sur la déstabilisation d'Etats voisins. Le président George W. Bush, qui a créé le concept de guerre préventive dont se prévaut aujourd'hui Paul Kagame, ne sera plus bientôt aux affaires. La nouvelle administration peut ne plus continuer de fermer les yeux sur des violations aussi flagrantes du droit international. Une politique voulue par Bush au nom des relations privilégiées que les Etats-Unis entretiennent avec le pouvoir rwandais. L'heure est peut-être venue de redorer le blason du système des relations internationales, en respectant les décisions de l'ONU. Si Barack Obama veut créer une rupture en ce domaine, au Rwanda, il a des arguments solides avec le rapport des Nations unies.


Mahorou Kanazoe Le Pays

PAUL KAGAME AU CANADA : UN CRIME DE LÈSE-HUMANITÉ !

En PDF http://www.grandslacs.net/doc/4098.pdf

Le Canada vient de commettre un crime de lèse-humanité en invitant sur son sol, l’un des plus
grands criminels de guerre encore en vie, pour prononcer un discours sur l’éducation et le
développement en Afrique. Sic !

Le général Paul Kagame, 49 ans, parce que c’est de lui qu’il s’agit, est un criminel de grand
chemin, au même rang que Slobodan Milosevic, Charles Taylor… Il dirige le Rwanda avec
une main de fer. Son régime est qualifié par The Economist de Londres, comme la plus
répressive dictature militaire encore en existence en Afrique noire. Le 26 août 2003, le général
Paul Kagame a gagné les élections présidentielles avec un score soviétique de 95% des voix,
pure mascarade électorale dénoncée par plus d’un. Il assassine ses opposants sans pitié et
beaucoup d’autres qui ne peuvent sortir du pays, moisissent tout simplement dans des geôles
du FPR à Kigali. Le cas le plus connu est celui du pasteur Bizimungu, ancien président du
Rwanda de l’après génocide et grand homme de culture. Le seul et unique crime qui lui est
reproché, est d’avoir créé un parti politique. Le général Paul Kagame a planifié et ordonné
l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, l’élément instigateur du fameux génocide
rwandais de 1994. Les violations de droits de l’homme et libertés fondamentales par son
armée, sont systématiques et monnaie courante. La liberté d’expression n’existe pas au pays
des mille collines.

En République démocratique du Congo, ses soldats d’occupation ont massacré près de cinq
millions de civils, violé des filles devant leurs parents et enterré vivantes des femmes
enceintes. Plusieurs fosses communes récemment découvertes dans l’Est du Congo,
confirment ce que l’on peut appeler aujourd’hui le Génocide Congolais dont seul le général
Paul Kagame, invité de marque du Canada, est responsable. Les pillages des richesses
naturelles : bois, diamant, or, coltan, cobalt, etc., ont été confirmés à deux reprises et cela dans
deux rapports distincts de l’ONU.

Son oeuvre criminelle au Congo est aujourd’hui en perpétuelle continuité par ses hommes de
confiance, tous des Rwandais : Jules Mutebusi, Nkundabatware… Et Azarias Ruberwa
Maniwa, aujourd’hui vice-président à Kinshasa par la seule volonté d’une communauté
internationale ignorante des réalités et grands enjeux de la région des Grands Lacs africains.

Voici un récapitulatif pouvant permettre à l’opinion tant québécoise, canadienne
qu’internationale de comprendre ce qu’est réellement l’invité d’honneur du Canada et surtout,
l’homme qui a reçu la Médaille de Paix de la très respectueuse Université de Sherbrooke, le
mardi 25 avril 2006. Et de ce fait même comprendre pourquoi sa visite au Canada a provoqué
des protestations et critiques tous azimuts.

1.Selon des témoignages sous serment au Tribunal pénal international pour le Rwanda, le
TPIR, le général Paul Kagame a ordonné le massacre de milliers de civils Hutu rassemblés par
le FPR au Stade de Byumba en avril 1994.

2. En 1996, le général Paul Kagame a donné l’ordre à ses hommes d’action au Congo, à
savoir : le général Kayumba et le très tristement célèbre chef d’état major, James Kabarebe,
d’attaquer les camps des réfugiés et de massacrer tous ses occupants. Aujourd’hui, selon
l’ONU, plus de deux cent mille réfugiés Hutu au Congo manquent à l’appel. Tous tués par le
Hitler africain, Paul Kagame, afin d’apaiser son appétit pour le sang.

3. Selon Amnistie internationale et le Human Rights Watch, les troupes du général Paul
Kagame qui ont envahi et occupé la République démocratique du Congo, sont directement
responsables de la mort de cinq millions de civils congolais. Cela représente toute la
population de l’Alberta, du Manitoba et de la Saskatchewan réunie. Bravo Canada d’être le
meilleur ami de Paul Kagame !

4. Dans son témoignage sous serment devant les juges du TPIR, le général canadien Roméo
Dallaire, a juré que le général Paul Kagame lui avait dit en personne que la mort des civils
rwandais, plus de huit cent mille cadavres, Tutsi et Hutu confondus, constituait le dommage
collatéral et que cela faisait partie de son plan de guerre. Si on prend seulement ce témoignage
du général canadien à la retraite, est-il encore possible de continuer à se demander qui est
responsable du génocide rwandais de 1994 ? En droit, la préméditation et planification active
d’un crime constituent un crime.

5. Selon des documents officiels de l’ONU archivés au TPIR, Paul Kagame avait planifié et
ordonné l’assassinat du président Juvénal Habyarimana. Après cet acte odieux, toujours selon
la même source, Kagame avait ordonné l’assaut final sur Kigali, avant même que le massacre
n’eut commencé.

6 En juillet 2003, Carla del Ponte, alors procureur du TPIR, avait annoncé avoir découvert
assez de preuves pour incriminer le général Paul Kagame pour meurtre, tentative de
commettre un meurtre, plusieurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

7 Les Hutu, présumés coupables du génocide de 1994, sont réduits à leur plus simple
expression existentielle dans des prisons du régime, et sont souvent arbitrairement condamnés
à la peine de mort, selon la Ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits de
l’Homme.

8 La liberté de presse n’existe pas au Rwanda. Plusieurs dizaines de journalistes séjournent en
prisons à cause de leurs opinions, d’autres sont forcés d’aller en exil comme Déogratias
Mushayidi. Journaliste de profession et éditeur en chef du journal Imboni, il est aujourd’hui
exilé à Bruxelles après avoir vu la mort de près, à Kigali.

Malgré tous ces crimes dont il est directement responsable, le général Kagame bénéficie
d’une impunité notoire. Ce qui n’est pas correct. Si Slobodan Milosevic a été arrêté et
transféré à La Haye, et si Charles Taylor a été arrêté au Nigeria puis transféré en Sierra Leone,
en attendant son départ sans retour à La Haye, si enfin Saddam Hussein est en train d’être jugé
à Bagdad pour avoir tué 148 Shiites dans les années 1980, le général Paul Kagame ne mérite
pas moins que ça. Sa place est en prison, à La Haye et non à Montréal en train de recevoir les
accolades des officiels canadiens, sans compter la Médaille de Paix de l’Université de
Sherbrooke.

Le Canada en tant que pays de droits et respectueux des droits et libertés de l’homme, très
réputé pour son humanisme universel, devrait refuser l’entrée sur son territoire à des criminels
comme le général Paul Kagame et devrait peser de tout son poids sur l’échiquier international
pour exiger la création d’un Tribunal pénal international pour le Congo (TPIC) afin de juger le
général Paul Kagame et tous les caciques du FPR, sans oublier tous ceux qui seraient
impliqués de près ou de loin dans les crimes horribles commis en République démocratique
du Congo.



Ce texte ne représente pas l’opinion de l’ICODDES.
Hugo I.T. Kitenge, président de l’Institut congolais de défense, diplomatie & études
stratégiques.