Le Potentiel.
Un jeu de chaises musicales se joue au sein du CNDP. Depuis hier 6 janvier, l’ancien chef d’état-major du mouvement rebelle Bosco Ntangana a pris la place de l’ex-général Laurent Nkunda. Pour les observateurs, il ne fait l’ombre d’aucun doute que c’est le Rwanda qui est le véritable faiseur des rois au sein de différents mouvements bénéficiant de son appui.
Il est généralement connu que le président rwandais Paul Kagame n’a jamais porté Laurent Nkunda dans son cœur. Selon des sources proches de la présidence rwandaise, l’homme fort de Kigali l’a toujours considéré comme quelqu’un qui ne sait pas où il va et ce qu’il veut. D’ailleurs, le fait pour le désormais ancien chairman du CNDP, d’avoir présenté un autre cahier des charges lors des négociations de Nairobi, en dehors de la protection d’un groupe ethnique, n’aurait pas été du goût de Kigali. L’autre grief que Kigali retient contre Laurent Nkunda tient aux massacres des populations civiles dans des localités conquises par ses troupes, notamment à Kiwanja. Le Rwanda, qui sous-traite l’occupation de la partie orientale de la RDC à travers le CNDP, ne voudrait pas voir l’opération être ternie par un exécutant peu respectueux de règles. Le remplacement de Laurent Nkunda par Bosco Ntangana rentre également dans une logique de durcissement dans la perspective de prochains rounds de négociations entre le gouvernement et le CNDP.
Le tout frais chef du CNDP est un dur, qui échappe aux recherches lancées contre lui par la CPI. Ce militaire aguerri n’a rien à gagner. Pour lui, selon des sources, mieux vaut mourir que croupir dans une cellule de la CPI. Depuis l’Ituri où il avait brillé par des exactions et autres crimes contre l’humanité aux côtés de Thomas Lubanga et chef Kawa, Bosco Ntangana avait trouvé miraculeusement refuge dans les montagnes de Masisi chez Nkunda. Ce dernier l’a aussitôt intégré dans ses rangs, le nommant chef de son armée. Toutes les demandes de son extradition vers la Haye ont toujours trouvé une fin de non recevoir.
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