vendredi 6 mars 2009

Joseph Kabila depuis jeudi à Butembo


Le chef de l’Etat est arrivé en début de soirée à Butembo, à la tête d’une forte délégation composée des ministres, des responsables de l’armée et du gouverneur de la province du Nord Kivu, rapporte radiookapi.net

Joseph Kabila Cérémonie de ratification de la constitution.

Arrivé à 17 heures locales par route en provenance de Beni, le président Joseph Kabila a été accueilli par une foule immense en liesse. Sur des banderoles et autres pancartes transportées par la population, on pouvait lire : « Non à la guerre, oui à la reconstruction du pays », « Bienvenue au pacificateur du pays ». Le président a pris le bain de foule. Il a parcouru 2 kilomètres à pied, de Piasa au bureau de la FEC ( Fédération des entreprises du Congo), avant de se diriger à sa résidence officielle.

Ce vendredi matin, le chef de l’Etat a tenu une réunion avec ses ministres. Rien n’a encore filtré de cette rencontre. Selon le protocole, le président de la République va accorder d’autres audiences, notamment à la société civile, à la FEC, aux autorités administratives, coutumières et locales. La durée du séjour présidentiel à Butembo n’est pas connue.

Copyright Radio Okapi


Rwanda has no soldiers in Kivu, says Kagame

Rwanda's President Paul Kagame. Photo/REUTERS
Rwanda's President Paul Kagame. Photo/REUTERS

Rwanda’s President Paul Kagame has said all his soldiers left Northern Kivu in the Democratic Republic of Congo (DRC) last week.

Addressing a monthly press conference on Tuesday in Kigali, President Kagame also dispelled fears that Rwanda forces’ pullout, would renew anxiety and instability in the region. He said that the prospects for peace were quite high.
President Kagame also said that a decision on Gen Laurent Nkunda’s fate will be made within two weeks. He said dialogue was still going on between Rwanda and Kinshasa.

Fight the rebel

Gen Nkunda, the former leader of the defunct National Congress for People’s Defence (CNDP), was arrested by RDF in January, days after Rwanda had sent troops to North Kivu to fight the rebels of the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR). FDLR is a Hutu militia group of Rwandan origin, which crossed into Congo after the 1994 genocide.

Gen Nkunda is under house-rest in Gisenyi, Rwanda

Rwanda and DRC last Monday signed a final joint report which included details of Umoja Wetu, the joint operation against the FDRL rebels. The report was signed in Goma by Gen John Numbi, who represented DRC and Brig. Gen. Jerome Ngendahimana for Rwanda.

Congo rebel's wife seeks his release in Rwanda: lawyer

KINSHASA (AFP) — The wife of detained Congolese rebel leader Laurent Nkunda has filed legal papers in Rwanda demanding his release, her lawyer Stephane Bourgon said Friday.

Speaking to AFP, Bourgon said Nkunda is being held by the Rwandan authorities "on no legal basis, in a secret location, with no access to his wife or family, and denied the basic right of access to a lawyer's services".

He added that, despite contacts in recent days with the armed forces, prosecutors, police, justice ministry and foreign ministry, he was unable to learn more about Nkunda's situation.

The request for Nkunda's release was filed with the civil court in Kigali after it was refused by the clerk of the military tribunal in the Rwandan capital, added Bourgon, a Canadian expert on international law.

Nkunda, who had led the Tutsi rebel group the National Congress for the Defence of the People (CNDP), was arrested by Rwandan forces on January 22.

His arrest in Rwanda was a dramatic turnaround, with Kigali accused only weeks earlier by Democratic Republic of Congo of backing the cashiered Congolese general.

Nkunda had claimed to be protecting local Tutsis from Rwandan rebels from the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR), some of whom participated in the 1994 genocide in neighbouring Rwanda.

He accused Kinshasa and pro-government Mai Mai militia of backing the Rwandan rebels, while the Congolese authorities in turn accused Kigali of backing Nkunda.

Nkunda's wife is worried by rumours that her husband will be extradited to Congo, Bourgon said, adding: "We are exploiting all means possible to block his extradition because he will not get a just and fair trial in Kinshasa."

"What's more, the Democratic Republic of Congo is a country where the death penalty remains in place."

jeudi 5 mars 2009

La stratégie de Vital Kamerhe pourrait porter un coup dur à l'AMP

Le Chef de l'Etat, Joseph Kabila et sa famille politique, l'Alliance pour la Majorité Présidentielle (Amp), ne veulent plus de Vital Kamerhe à la tête de l'Assemblée Nationale. Mais ce dernier résiste jusqu'à présent aux injonctions de démission lui faites par l'Amp.

La principale cause de la disgrâce de Vital Kamerhe pourrait être ses ambitions présidentielles mal voilées pour 2011, la dénonciation de l'intervention militaire au Nord-Kivu n'étant qu'une goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Vendredi dernier, Vital Kamerhe par l'entremise de son entourage qui s'est confié à la presse, a dévoilé sa stratégie destinée certainement à contrer celle de l'Amp. Cette famille politique a opté pour la stratégie de l'isolement de Vital Kamerhe en obligeant les autres membres de Bureau de l'Assemblée nationale à démissionner. Jusque lundi, cinq de sept membres du Bureau ont démissionné. Il ne reste plus que le président Vital Kamerhe du Pprd et le rapporteur adjoint Ejide Ngokoso de l'Union des Démocrates Mubutistes (Udemo) qui tente de résister à la dictature Amp.

Pour l'entourage de Kamerhe, le problème de sa démission ne se pose plus. Le président de l'Assemblée nationale attend la convocation de la session ordinaire qui s'ouvre le 15 mars 2009 pour présenter sa démission devant la plénière qui l'a élu. Pour lui, les députés nationaux réunis en plénière devront se prononcer par vote à bulletin secret sur la démission de chaque membre du Bureau de l'Assemblée Nationale.

Le vote des députés à bulletin secret sur la démission de chaque membre du Bureau de l'Assemblée Nationale.

Le vote des députés à bulletin secret pour dire oui ou non à la démission de Kamerhe et des autres membres risque de porter un coup dur à l'Amp si la majorité se prononce contre ces démissions. Kamerhe sait que son bras de fer avec Joseph Kabila l'a rendu encore plus populaire, même parmi les députés. La preuve en est que sur 500 députés nationaux, 262 ont signé la pétition réclamant la convocation d'une session extraordinaire pour interpeller le gouvernement sur l'opération militaire conjointe RDC-Rwanda au Nord-Kivu contre les rebelles Hutus Rwandais. Pour contrer la stratégie de Kamerhe, l'argent pourrait circuler au Palais du Peuple pour acheter la conscience des députés. Et si le vote est défavorable à Vitale Kamerhe, l'opinion publique serait convaincue de la manipulation des députés. Ainsi, le président de l'Assemblée nationale tomberait avec honneur et, arme à la main. Ce qui lui permettrait de se repositionner favorablement pour les échéances politiques et électorales futures.

La Tempête des Tropiques

mercredi 4 mars 2009

Kamerhe partira… et après ?

KLB)

Partira, partira pas ? Selon toute vraisemblance, le président de l’Assemblée nationale remettra sa démission le 15 mars prochain, à l’occasion de l’ouverture de la session ordinaire. Dans quelques jours, la messe sera dite. « Malheur à celui qui a vu le roi nu », déclare un proverbe bien de chez nous.

Un épiphénomène Malgré la forte pression exercée sur lui pour l’amener à jeter l’éponge, beaucoup de Congolais reconnaissent en Vital Kamerhe les qualités d’un grand homme d’Etat. Des qualités qui lui ont même valu la sympathie de plusieurs membres de l’opposition aussi bien parlementaire qu’extraparlementaire, au point que son départ annoncé n’est pas du goût de tous. Les observateurs avisés craignent que la controverse suscitée par cette affaire - qui n’est qu’un épiphénomène par rapport à la crise qui frappe le pays - occulte les problèmes majeurs auxquels les Congolais sont confrontés au quotidien, notamment la crise économique et financière, la vie chère, la hausse effrénée des prix des biens et services, la modicité et l’impaiement de salaires, le manque d’infrastructures de base, etc. Au vu de tous ces problèmes, qui attendent des solutions appropriées de la part des décideurs congolais, nombre d’observateurs se disent ahuris de voir que les dirigeants congolais concentrent leurs énergies sur un problème interne à une plate-forme politique, là où le bon sens devait leur recommander plutôt de réfléchir sur les voies et moyens de sortir de la crise. « C’est impensable et lamentable de voir des gens se réunir à un rythme effréné pour décider du sort, mieux de l’élimination politique de l’un d’entre eux, au lieu de consacrer leur temps à réfléchir sur les solutions adéquates à apporter à la crise multiforme qui accable les congolais ». Propos d’un membre de la chambre haute du Parlement, qui ne s’explique pas que les dirigeants congolais en soient réduits jusqu’à quémander de l’aide au près des institutions financières internationales pour payer les salaires des fonctionnaires de ce pays. Tout porte ainsi à croire que les étrangers se montrent plus préoccupés par le sort des Congolais que les décideurs congolais eux-mêmes. A l’instar d’autres analystes sérieux, notre interlocuteur déplore le fait que le gouvernement congolais ne se soit pas suffisamment concentré sur les efforts visant à atteindre le point d’achèvement, qui devait lui permettre d’obtenir l’effacement de sa lourde dette auprès des institutions de Bretton Woods (11 milliards Usd) et de devenir enfin crédible pour espérer emprunter encore. Où sont les Chinois dans la crise ? Voilà un pays totalement en faillite, en cessation de paiement, et où des dirigeants insouciants s’adonnent à cœur joie aux querelles politiciennes qui n’avancent en rien les conditions de vie de la population ! Dépité, l’interlocuteur du Phare, qui est d’avis que Kamerhe partira certes, se demande alors ce qui va se passer une fois le président de la chambre basse viré. Quelle est la capacité du gouvernement à faire réellement face à la crise qui étrangle les Congolais, alors que tous les indicateurs montrent que le pays se dirige tout droit dans le mur ? Et que les Congolais se demandent où sont passés les partenaires chinois dans cette crise, eux qui étaient présentés comme l’alternative crédible aux caprices des occidentaux.

« Non au dépeçage du gâteau Congo ! »

(Kimp.)

Le député national élu de Kasangulu, Jean-Claude Vuemba Luzamba, a eu une réaction de colère contre la nouvelle faisant état de l’occupation d’une partie du Bas-Congo, sa province d’origine, par des soldats angolais : « C’est fort regrettable et triste de constater que depuis plus de cinq jours, le territoire de Mbanza-Ngungu est sous le contrôle de l’armée angolaise et que le gouvernement central reste sans réaction. Pourtant, le ministre provincial de l’Intérieur, avait bel et bien donné l’alerte. Il est anormal que l’on nous recommande d’attendre alors que la patrie est en danger. Je vous apprends qu’à leur arrivée, les militaires angolais ont descendu et déchiré le drapeau national qui flottait au poste de police de Gombe-Sud, chassé les policiers en faction et pris possession des lieux. A ce jour, ils se sont déployés dans un rayon de plus de 45 kilomètres. Des hélicoptères de l’armée angolaise continuent de balayer le ciel, pour prévenir une éventuelle riposte de l’armée congolaise. Des milliers de villageois sont chassés et jetés sur le chemin de l’exil intérieur. Y a-t-il vraiment un gouvernement dans ce pays ? », se plaint-il.

Embrayant sur une autre fréquence, l’interlocuteur du Phare estime que le Bas-Congo est victime d’une injustice : « Lorsque ça brûle à l’Est, le gouvernement se mobilise sans compter pour éteindre le brasier. Maintenant que l’insécurité touche l’Ouest, il n’y a pas de réponse. Je lance un vibrant appel au peuple congolais en général et à celui du Bas-Congo en particulier pour s’opposer au dépeçage du gâteau Congo, avec la complicité de ceux qui nous gouvernent. Unissons nos efforts pour bouter dehors les envahisseurs angolais. Encore une fois, je m’interroge : avons-nous des gouvernants ou des pions prêts à participer à la disparition de notre Etat ? ».

« Non au dépeçage du gâteau Congo ! »

(Kimp.)

Le député national élu de Kasangulu, Jean-Claude Vuemba Luzamba, a eu une réaction de colère contre la nouvelle faisant état de l’occupation d’une partie du Bas-Congo, sa province d’origine, par des soldats angolais : « C’est fort regrettable et triste de constater que depuis plus de cinq jours, le territoire de Mbanza-Ngungu est sous le contrôle de l’armée angolaise et que le gouvernement central reste sans réaction. Pourtant, le ministre provincial de l’Intérieur, avait bel et bien donné l’alerte. Il est anormal que l’on nous recommande d’attendre alors que la patrie est en danger. Je vous apprends qu’à leur arrivée, les militaires angolais ont descendu et déchiré le drapeau national qui flottait au poste de police de Gombe-Sud, chassé les policiers en faction et pris possession des lieux. A ce jour, ils se sont déployés dans un rayon de plus de 45 kilomètres. Des hélicoptères de l’armée angolaise continuent de balayer le ciel, pour prévenir une éventuelle riposte de l’armée congolaise. Des milliers de villageois sont chassés et jetés sur le chemin de l’exil intérieur. Y a-t-il vraiment un gouvernement dans ce pays ? », se plaint-il.

Embrayant sur une autre fréquence, l’interlocuteur du Phare estime que le Bas-Congo est victime d’une injustice : « Lorsque ça brûle à l’Est, le gouvernement se mobilise sans compter pour éteindre le brasier. Maintenant que l’insécurité touche l’Ouest, il n’y a pas de réponse. Je lance un vibrant appel au peuple congolais en général et à celui du Bas-Congo en particulier pour s’opposer au dépeçage du gâteau Congo, avec la complicité de ceux qui nous gouvernent. Unissons nos efforts pour bouter dehors les envahisseurs angolais. Encore une fois, je m’interroge : avons-nous des gouvernants ou des pions prêts à participer à la disparition de notre Etat ? ».

Le territoire de Mbanza-Ngungu envahi par l’Angola

Le Phare, Kinshasa

Des soldats angolais, avec armes et bagages, ont traversé la frontière commune samedi dernier pour se positionner dans le territoire de Mbanza-Ngungu, dans la province du Bas-Congo, à plus ou moins 250 Km de Kinshasa. Selon plusieurs sources concordantes contactées par Le Phare, le tout est parti du survol, par un hélicoptère de l’armée angolaise, de la localité de Gombe-Sud. Villageois et villageoises, croyant à une ballade aérienne sans conséquence, étaient surpris de voir, quelques heures plus tard, des éléments de l’armée angolaise occuper tranquillement le coin, sur un rayon d’environ une cinquantaine de kilomètres.Naturellement, les portables mobiles ont été mis à contribution pour alerter les autorités provinciales, à Matadi. Ici, soutiennent nos sources, l’Assemblée Provinciale et le Gouvernement provincial ont décidé la tenue illico d’une réunion de sécurité. Un seul constat a été fait par les participants : une partie du territoire du Bas-Congo était militairement occupée par l’armée angolaise, sans raison apparente.

Les autorités civiles et militaires provinciales étaient sur le point de dénoncer, dans les médias, ce qui avait tout l’air d’une agression venue de l’extérieur. Il semble que leur initiative aurait été décommandée à partir de Kinshasa, où on leur aurait conseillé de ne pas agir dans la précipitation. A en croire les mêmes sources, un rapport circonstancié a été envoyé à Kinshasa, et plus précisément au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. On laisse entendre que des décideurs positionnés à Kinshasa auraient promis de réagir dans les meilleurs délais. Il se fait que depuis samedi, c’est le silence-radio. En conséquence, la population du Bas-Congo commence à se poser des questions au sujet d’une invasion qui ne dit pas son nom. Accord secret avec Kinshasa ? Cela fait cinq jours que le gouvernement de Kinshasa ne dit mot à propos de l’occupation militaire du territoire de Mbanza-Ngungu par l’armée angolaise. Au Bas-Congo, l’opinion se demande de plus en plus s’il existerait, entre Kinshasa et Luanda, un accord secret relatif à la présence militaire angolaise dans cette partie de cette province. De mémoire des Ne Kongo, la rébellion de Jonas Savimbi a été anéantie de longue date et ses résidus intégrés dans l’armée d’Eduardo Dos Santos. En principe, aucun prétexte sécuritaire ne pourrait justifier la violation de l’intégrité du territoire national, comme c’était du reste le cas à Kahemba. Se souvenant avec amertume de ce qui s’était passé dans ce territoire du Bandungu, les ressortissants du Bas-Congo craignent d’apprendre, un de ces quatre matins que le territoire de Mbanza-Ngungu serait une propriété de l’Angola. Ce qui serait un authentique scandale. En tous les cas, ils aimeraient savoir pourquoi les soldats angolais ont traversé la frontière commune et surtout, pour quelles raisons, ils continuent de camper, depuis 5 jours, sur les positions occupées. Fâcheux précédent de Katakangu Les filles et fils du Bas-Congo se rappellent aussi, avec douleur, que vers la fin de l’année dernière, des soldats angolais avaient envahi le village de Katakangu, dans le territoire de Lukula, à la frontière entre la République Démocratique du Congo et le Cabinda. Sous prétexte de pourchasser des rebelles du FLEC (Front de Libération de l’Enclave de Cabinda), ils avaient massacré des innocents, violés des femmes et des filles, pillé champs et cases, laissant derrière eux un océan de larmes et un concert de lamentations. Le gouverneur du Bas-Congo, Floribert Mbatshi Batshia, avait dû improviser une visite de réconfort à ces concitoyens agressés gratuitement, et mis la main à la poche pour aider, tant soit peu, à la réparation des dégâts humains et matériels. La réaction de Kinshasa, à l’époque ayant été trop molle, pense-t-on, les Angolais se sont cru en droit de récidiver.