vendredi 18 décembre 2009

Rebels in Congo receive support at home and abroad

Congolese (FARDC) troops rest outside MONUC Mobile Operating Base in Ngungu, North Kivu

Congolese (FARDC) troops rest outside MONUC Mobile Operating Base in Ngungu, North Kivu

In the Democratic Republic of Congo, the army is leaking weapons to the very rebels that seek to topple it. It sounds like a bizzare joke. But it is an increasing problem in the Democratic Republic of the Congo, according to a report from a group of independent experts.

Militias in the DRC, the report says, rely not only on local and regional networks, but have reached beyond those boundaries. The report's coordinator, Dinesh Mathani, says that in the case of the FDLR, the leading Hutu militia, a Diaspora leadership plays a key role in decision-making and funding:

MATHANI: We've interviewed dozens and dozens of ex-FDLR combatants who've talked about the role that they play in terms of coordinating military operations, handing down instructions, coordinating fund raising in the diaspora, Europe, North America in parts of Africa, sending that money back on the ground to support local FDLR military commanders. And these international networks have somewhat been overlooked.

COCKBURN: Revenue also comes from mineral exploitation. The report highlights how rebel groups are making millions of dollars by exporting gold to the United Arab Emirates. Mr Dinesh explains that the gold passes via companies in Uganda, Burundi and Tanzania:

MATHANI: In Burundi one guy's at the helm of the monopoly of that trade. All of his exports go to the UAE. In Uganda the companies that officially export all export to the UAE but those that we have traced aren't officialized, because they are already the directors of sanctioned entities and they are doing it, if you like, "under the radar." So we don't have documentation on those specific guys in Uganda. But we do have considerable information on them continuing to trade gold and testimony showing that their associates have set up shop in Dubai as well.

COCKBURN: Weaknesses in the Congolese army are also aiding militia survival. Mr Dinesh says that, the CNDP, although formally absorbed into the Congolese army, remains a Tutsi rebel outfit:

MATHANI: They've changed uniforms but they've retained a parallel system of chain of command, of illegal taxation, rackets that they're imposing on the ground and they're also deeply involved in the exploitation of mineral resources as well. So those are the support networks that we're talking about. And these networks need to be tackled.

COCKBURN: The report has not come without some controversy. Leaked to the press last month, many journalists described it as a damning inquiry into the work of MONUC, the UN's Congo mission. Mr Dinesh, however, criticizes these reports as completely false:

MATHANI: We do talk about the contradictions between MONUC's support to the military operations against the FDLR. But we don't make any strong conclusions. The focus of the report is the international, regional and local networks that are fuelling the crisis in Eastern Congo. That's what this report is about. It's not and internal inquiry. There are far more important things in here than conclusions drawn on MONUC which I think are actually quite dull.

Producer: Kit Cockburn, United Nations Radio

mardi 15 décembre 2009

Le Ressentiment dans la coopération franco-africaine

I - Introduction

N’importe quel étudiant en première année de psychologie, vous dira mieux que nous que Le ressentiment : s’apparente à la rancune, les deux expériences s’organisent autour d’une colère conservée. Celle-ci n’est pas toujours présente dans la conscience, mais on s’y réfère de temps à autre ce qui éveille l’animosité.


En plus de cette colère statique, le ressentiment renferme une importante tristesse. Cette dernière est cependant peut apparente, car la colère lui sert de paravent. Comme la rancune, le ressentiment résulte d’une colère avorté et s’applique à des évènements qui sans cessent alimentent le présent ou appartiennent à un passé lointain.


Les psychanalystes nous disent que contrairement à la rancune, qui est surtout statique, le ressentiment est une expérience qu’on pourrait qualifier de « vivante ». En effet, la personne qui l’éprouve conserve précieusement sa colère et va même jusqu’à la cultiver en ramenant à sa mémoire les faits qui l’on déclenchée. La tristesse, par contre, est ignorée autant que possible, comme si la ressentir pouvait diminuer la colère à laquelle on ne veut pas du tout renoncer.


Le ressentiment se caractérise aussi par le fait qu’il s’appuie sur la perception d’une injustice. C’est à cause de cette que celui qui l’éprouve ne veut pas se départir de sa colère. Ne pas conserver son ressentiment serait à ses yeux une façon d’endosser l’inacceptable. De plus, il désir empêcher le responsable de cette injustice de sortir indemne de la situation, cet objectif se manifeste souvent par une recherche de vengeance qui n’a pas de fin.


L’exemple le plus vivant du ressentiment africain, est le comportement de la France, oublieuse des sacrifices consentis par ces centaines de milliers de combattants africains pour la sortir de l'asservissement, du déshonneur, et en dépit d'une loi de Mars 1919 qui accordait le droit à réparation pour tous ceux qui ont combattus dans les rangs de l'armée française, a recouru par la loi de finances de 1960 à ce qui a été appelé la " cristallisation " des pensions militaires des soldats africains à des fins mesquines d'économies.


L’ingratitude morale de la France est au cœur du ressentiment des africains. Voilà comment un pays, qui était à plat ventre devant l’occupant allemand, remercie ceux qui sont venus se battre à ses côtés pour le sauver à un moment ou son propre gouvernement n’avait que la collaboration avec l’ennemi comme projet national.


II - La France et son aveuglement

Du Général de Gaulle à Georges Pompidou, en passant par Valéry Giscard Estaing, François Mitterrand, Jaques Chirac et le petit Sarkozy, aucun chef d’Etat français n’a eu l’humilité de reconnaître le mal et la méchanceté gratuite qui ont été perpétrés par le colonialisme français en Afrique.


Bien au contraire le petit Sarkozy, nous dit que la repentance est une haine de soit qui n’a plus de place dans les relations entre les nations. Écoutons ce que disait hier encore le chef des combattants vietminh, Hô chi Minh, qui en tant que marxiste, combattait l’impérialisme français, plus que la France pays de Voltaire et de Montesquieu.


C’est la rapacité des Français qui l’écoeure, Elle nourrit sa colère et son ressentiment <<> les opérations militaire avaient chassé les paysans de leurs village et de leurs rizières. À leur retour, ils trouvèrent leurs rizières entre les mains des concessionnaires qui étaient arrivés dans les fourgons de l’armée française coloniale d’occupation et n’avaient pas hésité à se partager les terres que nos laboureurs travaillaient depuis des générations.


Du coup, nos paysans devinrent des serfs réduits à travailler leurs propres rizières pour le compte des maîtres étrangers. Cette spoliation s’est effectuée pour des concessionnaires qui n’avaient qu’à dire un mot pour obtenir des superficies dépassant parfois 20 000 hectares. Puis après avoir volé les terres fertiles, les requins français prélevèrent sur les mauvaises terres des dîmes cent fois plus scandaleuses que les dîmes féodales.


Opprimés comme annamites, expropriés comme paysans, volés de tous les côtés par l’administration, par une l’église catholique complice par ses missions. La sainte mission apostolique possédait à elle seule un neuvième des rizières du pays >>.


Notre frère Frantz Fanon, ce médecin psychiatre antillais qui en soignant les fous, voulait aussi sauver les hommes, ajoute d’autres traits à ses yeux plus centraux <<> La terre qui doit assuré le pain et bien sûr la dignité.


Cette dignité n’a rien à avoir avec la dignité de la personne humaine. Cette personne humaine, idéale, il n’en a jamais entendu parler. Ce que le colonisé a vu sur son sol, c’est qu’on pouvait impunément l’arrêter, le frapper, l’affamer. Et aucun professeur de morale, jamais, aucun curé, jamais, n’est venu recevoir les coups à sa place, ni partager son pain avec lui >>.


Avant d’aller plus loin, faisons ici cette simple observation qu’en France le traumatisme qu’a suscité l’occupation allemande pendant quatre années continue plus de soixante ans après à troubler les citoyens français. Or, en Algérie, les habitants d’origine ont été occupés pendant plus de cent vingt ans. Nos malheureux pays africains gardent aujourd’hui dans leur chair encore le traumatisme colonial.


Nos pays africains de l’espace francophone, font aujourd’hui le constat amer que leur coopération avec la France ne profite uniquement qu’à la partie française. Ils sont officiellement indépendants, Mais liés à la France par un pacte colonial qui fait d’eux des pays dépendants de la France.


Certaines des conséquences pour les pays africains de la continuation de la dépendance sont évidentes ; manque de compétition ; dépendance de l’Économie française ; dépendance de l’Armée Française ; dépendance de la diplomatie française ; et la politique porte ouverte pour les entreprises privées françaises, qui sont en situation de monopole oligarchique dans nos pays empêchant de fait la libre compétitivité économique et industrielle.


Tout au long de son histoire la France à souvent indiquée le bon chemin aux autres nations, en choisissant elle-même le plus mauvais. Sa révolution de 1789 et la prise de la bastille le 14 juillet furent un grand moment fondateur de la liberté comme capitale de la vie en société. Et pourtant que de crimes perpétrées par la France contre les faibles populations africaines. La France patrie des droits de l’homme ? Permettez nous d’en douter.


La France est dans cette situation où elle n’inspire plus confiance aux africains. Elle doit remercier ceux de ses amis qui ont le courage de lui dire en face, ce qui est son devoir envers l’Afrique, le monde noir et le monde arabo-musulman.


La France a accouchée d’une révolution dont les principes fondamentaux ont été bafoué du début à la fin, car en définitive ni l’égalité, ni la liberté, ni la fraternité n’ont jamais été réalisé en France, elles sont restées une formule pour frontons des écoles primaires et des mairies.


Jamais la devise de Robespierre n’a été aussi bafouée qu’en ce début de XXIe siècle qui voit la France riche, développée et douée s’installer tranquillement dans la pauvreté d’une bonne partie de ses citoyens.


Il est claire que toute révolution est condamnée à se faire dévorer de l’intérieur et à se faire dévorer de l’extérieur, mais le sort à la fois tragique et loufoque de la révolution française est d’autant plus inacceptable qu’elle a été la première dans le monde à proclamer théoriquement de si belles aspirations humanistes.


Deux siècles presque pour rien, dans la mesure où jamais la censure sociale et la détresse morale n’ont été aussi profondément installées que dans la France d’aujourd’hui. Dans la ségrégation sournoise qu’elle entretien, si vous avez le malheur dans cette France de vous appelez, Mamadou, Yao, Mohamed, Fatou ou Andrazana, soyez certains que vous ne trouverez pas du travail quelques soient vos diplômes, les noirs et les arabes, c’est bon pour le ménage ou le gardiennage.

Cela est profondément révoltant et humiliant pour les utopistes, les humanistes et les ressortissants des anciennes colonies du monde entier qui comme nous, crurent aux balivernes et autres proclamations de justice, de fraternité, d’égalité et de liberté découlant de la révolution française.

III - Massacres et méchanceté criminelle de la France

Parlons maintenant de faits concrets et vérifiable. Car en définitive la déception et le ressentiment poussent les Africains d’aujourd’hui à une méfiance naturelle envers la France, son double langage et son armée, ont érigé le massacre des populations civiles comme moyen de perpétuer l’honneur perdu de la France à travers les massacres de Thiaroye au Sénégal le 1er décembre 1944.

Le 8 mai 1945, on célèbre la fin de la seconde guerre mondiale, c’est malheureusement le jour de la répression sanglante à Sétif et Guelma en Algérie 20 000 morts, même l’aviation française fut réquisitionnée pour bombarder les zones insurgées.

Le 29 mars 1947, une insurrection éclate à Madagascar, des renforts sont rapidement acheminés et ce fut le carnage des milliers de civils sont abattus et massacrés à la baïonnette des villages rasés, 100 000 morts, la pacification de Madagascar est le grand oublié des massacres coloniaux.

Le 17 octobre 1961, la France du général De Gaulle ordonne la répression criminelle d’une manifestation sur l’initiative de la fédération de France du FLN dans les rues de Paris et en banlieue. Cette manifestation visait à dénoncer le couvre-feu raciste imposé au « français musulmans d’Algérie » la police parisienne était commandé par le préfet Maurice Papon. Les manifestants furent mitraillés et massacrés, 900 morts en plein Paris.

Certains furent jetés dans la Seine après avoir été bastonné, ceux qui ne purent s’échapper furent rafler et pour être envoyé dans des centres de rétention où ils furent torturés, certains furent même pendus à des arbres dans les bois. Le savoir-faire de Maurice Papon sous l’administration du Général De Gaulle, montre une fois de plus la collusion étroite entre les méthodes fascistes et coloniales. La France, fidèle aux syndromes de Thiaroye à occulté jusqu’à ce jour cette partie de sa propre histoire.

Massacre en pays bamiléké au Cameroun, entre 1960 et 1970, les forces camerounaises sous la direction de l’armée française commandée par le général Max Briand rasent le pays bamiléké 156 villages sont incendiés 40 000 personnes sont massacrées.


Le ministre des armées du général De Gaulle, Mr. Pierre Guillauma, a évoqué cette tragédie en des termes plutôt élogieux dans un livre de François Xavier Verschave : voici ce que déclare Mr. Guillauma : « Foccart a joué un rôle déterminant dans cette affaire. Il a maté la révolte des Bamiléké avec Ahidjo et les services spéciaux. C’est la première fois qu’une révolte de cette ampleur a été écrasée convenablement. »


C’est le ministre des armées d’une des grandes démocraties du monde occidental qui parle. La postérité appréciera. Sincèrement, y a t-il des preuves plus convaincantes que celles, aussi claires, qui sortent de la bouche d’une personnalité de ce rang ? Jamais de mémoire d’homme, on a vu un pays qui accepte de façon aussi pertinente et triomphaliste la responsabilité d’un désastre aussi important contre les populations civiles d’un autre pays.


N’oublions pas les massacres de novembre 2004 sur l’esplanade de l’Hôtel Ivoire, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Les journées d'émeute anti-françaises qui s'ensuivent après la destruction des aéronefs de l’armée ivoirienne par la force française de l’opération licorne en mission de paix.


Connaissent leur point culminant le 9 novembre devant l'hôtel Ivoire. Là, un détachement français tire à balles réelles sur une foule de milliers d'Ivoiriens désarmés. Le même jour, des hélicoptères français tirent sur des manifestants stationnés sur les deux ponts au-dessus de la lagune Ebrié. Bilan de ces évènements : au moins une soixantaine de morts - une vingtaine selon la France - et un millier de blessés, pour la plupart dans la cohue. Ces faits qui ne font l'objet d'aucune poursuite judiciaire en France, car cela pourraient tomber sous l'article 8 du Statut de la CPI qui définit les crimes de guerre par "le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile" ou "en sachant qu'elles causeront incidemment des pertes en vies humaines dans la population civile.


IV - Le Génocide rwandais

N’oublions pas aussi l’abominable génocide Rwandais, qui est une des nombreuses casseroles de la françafrique. Une commission d’enquête citoyenne émanant de la société civile française a examiné du 22 au 26 mars 2004, les documents, témoignages, les avis des experts qu’elle a réunis. L’implication de la France s’est révélée au-delà de ce que nous pensons.


La commission constate dans son rapport que les troupes spéciales françaises ont formé de 1991 à 1993 dans plusieurs camps d’entraînement, des milliers d’hommes de l’armée mono ethnique du régime Hutu du Président Habyarimana, des hommes qui pour beaucoup allaient devenir les encadreurs du génocide. Cela n’est pas contesté.


- Un témoin visuel entendu par la commission assure que, déjà en avril 1991, des militaires français arrêtaient les tutsis à un barrage routier près de Ruhengeri, sur la base de leur carte d’identité ethnique, et les remettaient aux miliciens en route qui les assassinaient aussitôt ; le Président Rwandais, le Général Paul Kagamé a déjà dit dans une interview à un quotidien français, qu’il détient des cassettes vidéo à ce sujet.


- Il n’est pas contesté que l’opération turquoise n’a rien fait pour empêcher les militaires et les miliciens du génocide de s’installer avec armes et bagages à quelques kilomètres du Rwanda.


- L’autorité Hutu en fuite de la Banque nationale du Rwanda, a pu retirer en six prélèvements des sommes importantes à la Banque de France et à la BNP : 2737 119,65 FF du 30 juin au 1er août 1994, pour la Banque de France : 30 488 140,35 FF. La commission se demande comment des responsables du génocide en fuite et recherché de par le monde, peuvent arriver à Paris et oser effectuer des retraits bancaires, au nom d’institutions qu’ils ne dirigent plus ?


Ces sommes importantes, ne vont-elles pas alimenter des achats massifs d’armes, pour alimenter la reconquête du pouvoir par les Hutus ? C’est des questions qui ressurgiront demain. Le Rwanda aujourd’hui a rompu ses relations diplomatiques avec la France et vient d’être admis comme le 53ème membres de Commonwealth.


Le seul but des dirigeants rwandais est de sortir définitivement de la sphère d’influence française. Ce qui confirme le slogan des patriotes abidjanais qui disaient dans les moments douloureux des massacres de l’hôtel ivoire :

<<>>. Voilà la réalité du ressentiment qu’éprouve d’une grande majorité de l’opinion africaine envers la France et son gouvernement.


V - La loi française du 25 février 2005

Pour ceux d’entre vous qui ne le savez pas encore, le parlement français, dans la précédente législature a adopté une loi le 23 Février 2005 visant à la reconnaissance de l’œuvre positive de la France et de l’ensemble de ses citoyens qui ont vécu outre-mer pendant la période coloniale française.


Mesdames et Messieurs, devant un étalage aussi cynique d’arrogance, même un animal se poserait des questions de savoir : l’œuvre coloniale a été positive pour qui ? Le colonialisme a-t-il été seulement positive ? Le colonialisme français n’est-il pas coupable de crime contre l’humanité, de génocide, de racisme, de massacres, de négation des autres cultures et de domination des autres peuples ?


Le paternalisme est-il positif ? En définitive, quelle est la signification du terme « positif » ? Selon nous et de manière très générale, est positif tout élément ayant apporté un mieux, un bénéfice, un progrès. Seul un parlement déserté par l’intelligence peut tomber dans une telle médiocrité et voter une loi aussi stupide et insultante pour les peuples qui ont vécu dans leur chair la méchanceté criminelle du colonialisme français.


VI - Postulat de conclusion

Il est évident que les gouvernants africains sont en grands partis responsables de l’Etat de délabrement de nos malheureux pays africains et de la pauvreté croissante de nos peuples. C’est à eux de faire aujourd’hui des choix de gouvernance démocratique pour que naisse chez nous aussi, la justice sociale et la paix au service d’une économie porteuse de dignité pour tous nos concitoyens.


Au demeurant, notre conception des rapports franco-africains à évolué suivants les deux lignes crêtes que nous livrons aujourd’hui aux gaullistes, aux néo-gaullistes et à tous ceux qui veulent participer à la reconstruction des relations franco-africaines pour que la francophobie qui couve aujourd’hui et qui risque de s’installer durablement entre nous s’atténue et cède le pas à une coopération au bénéfice de nos pays africains et de la France et non au profit exclusif de la France, dans l’humiliation continue de nos peuples.


1) - La première est une ligne idéaliste, philosophique, sentimentale qui correspondait à la phase euphorique des indépendances. Nous n’étions pourtant pas aveugle sur la nature des relations définies par les « accords de communauté, ou de coopération » et qui recelaient structurellement des risques perceptibles de domination et de satellisation de nos pays africains.


La France, nation aînée, détenait les centres de décisions, occupait la position de leader du groupe. Mais on espérait, malgré tout, que l’amitié fraternelle qui était à la base de nos rapports l’emporterait sur les effets d’emprise des structures, sur l’instinct de puissance et les tentations de l’ex-colonisateur à imposer ses lois et ses volontés comme normes de coopération.


Faute d’analyse objective, nous avons confondu le domaine de la science politique avec celui de la métaphysique, frayant ainsi le chemin à d’amères désillusions.


2) - C’est là que nous sommes passé à une seconde ligne qui consacre notre phase de désillusion.

C’est la découverte du réalisme politique fondé sur une analyse objective des rapports internationaux. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre les combats de nos pères et de nos frères d’hier : de Kwamé Nkrumah à Patrice Lumumba, du Colonel Gamal Abdel Nasser à Sylvanus Olympio, de Ruben Um Nyobé à d’Amilcar Cabral, du Commandant Marien Ngouabi, au Capitaine Thomas Sankara.


Les combats qu’ils ont mené nous enseigne : qu’il n’y a pas d’exemple dans l’histoire de pays dominé qui ont réussi leur développement, ou dont le plein épanouissement national à été l’œuvre d’un autre pays. C’est grâce au pouvoir d’autodétermination conféré par l’indépendance qu’un peuple retrouve la libre disposition de lui même et peut alors s’organiser de manière à bâtir une économie, une culture, une nation à son service.


Voilà pourquoi nous revendiquons la deuxième indépendance de nos pays africains issus de la colonisation française afin de briser le carcan étouffant des séquelles de la domination française et de la combine mafieuse qui continuent de vicier nos rapports avec la France officielle.


Nous pouvons choisir dans cette voie l’épreuve de force à la manière du Dr Mohamad Mossadegh, en Iran ou du Colonel Gamal Abdel Nasser, en Egypte avec la certitude de gagner à long terme, ou la voie du dialogue constructif dans une renégociation qui prend en compte les intérêts des deux parties.


Car en définitif, nous considérons d’une manière générale que la souveraineté d’un pays ne doit s’accommoder d’aucune allégeance quelle qu’elle soit, et que la coexistence des Etats a besoin, pour être durable et profitable à tous, doit être établie sur le respect et la considération réciproque et non sur des rapports entre tuteur et mineur. Elle doit être exempte de toute contrainte et laisser intacte, chez chacun, la capacité de choisir et de refuser.


La situation de monopole des entreprises françaises dans nos pays, leurs tendances à la surfacturation et à l’ingérence dans nos affaires, leur volonté de vouloir décider pour nous sans notre avis et cela avec le soutien des gouvernants français dont les campagnes électorales sont financés par ces entreprises et les régimes fantoches d’Afrique, nous font dire ici :


Que la vraie coopération franco-africaine doit prendre à bras le corps la lutte contre la pauvreté, pour que nous puissions avoir chez nous aussi des routes praticables en toutes saisons, des hôpitaux pour nous soigner des écoles pour éduquer et former notre jeunesse, bref, faire en sorte que des choses simples comme se loger, mettre son fils à l’école et se nourrir convenablement ne soient plus un rêve pour notre génération.


Que la gestion du franc CFA sorte complètement de l’opacité actuelle pour ne pas faire de nos pays des éternels pourvoyeurs de devises du trésor français. C’est un immense scandale qui s’apparente à du vole, nous demandons aux dirigeants français d’ouvrir simplement leurs yeux si longtemps fermés sur la réalité africaine.


Pour constater que tous les pays anglophones d’Afrique, disposent de leur propre monnaie, il n’y a pas de souveraineté sans monnaie. Une monnaie Sur laquelle on n’a aucune emprise, une monnaie téléguidée de l’étranger n’a jamais dans l’histoire assurer le développement économique d’un peuple.


Que les dirigeants politiques Français, y prennent garde.

Car ce sera la source du prochain grand contentieux franco-africain.

Avec l’armée française tirant à balles réelles sur des foules africaines et des contingents de rapatriés français fuyant l’Afrique en perdant tous leurs biens devant la colère des peuples trahis par la France officielle. Cette réalité risque de se répéter dans de nombreux pays africains.


Comme nous le montre si bien les images des évacuations en catastrophe de huit mille français d’Abidjan en novembre 2004. La crise ivoirienne deviendra un vrais cas d’école pour tous les pays africains qui étouffent sous l’emprise de l’ogre français.


Devant de telles images nous sommes tous saisi par un profond dégoût vis-à-vis de la françafrique, de ses officines mafieuses et de ses séquelles profondément enracinées dans la coopération franco-africaine.


Bref dépoussiérer les accords de coopération avec la France de ses séquelles coloniales et néo-coloniales hérité du gaullisme pour que naisse enfin une coopération franco- africaine, accoucheuse de la deuxième indépendance de nos pays africains de l’espace francophone.


Finalement il faut changer de regards. Changer la nature des regards qui sont tournés vers l’Afrique mais aussi vers les français et la France, celle des lumières, celle de Mauriac, de Camus, de Malraux et de Sartre.


C’est ce qui nous fait dire à la suite de notre maître le Pr. Joseph Ki Zerbo que :

<<>>.


Puisse cette modeste contribution nous conduire à un dialogue constructif et à une meilleure compréhension pour nous éloigner des rancoeurs, des rancunes et des ressentiments tapissés par l’histoire douloureuse des relations franco-africaines actuelles.


Merci de votre aimable attention.

Dr SERGE-NICOLAS NZI

lundi 14 décembre 2009

Report: U.N.-backed Congo troops are killing civilians

NAIROBI -- The U.N. peacekeeping mission in Congo is collaborating with known human rights abusers as it backs a brutal Congolese military operation that has led to the deliberate killing of at least 1,400 civilians and a massive surge in rapes, according a report by the group Human Rights Watch.

The 183-page report, the fullest accounting so far of the operation, is a chronicle of horrors. It describes gang rapes, massacres, village burnings and civilians being tied together before their throats are slit-- many incidents carried out by a Congolese army being fed, transported and otherwise supported by the United Nations.

The report calls for the U.N. peacekeeping mission to "immediately cease all support" to the Congolese army until the army removes commanders with known records of human rights abuses and otherwise ensures the operation complies with international humanitarian laws.

"Continued killing and rape by all sides in eastern Congo shows that the U.N. Security Council needs a new approach to protect civilians," said Anneke Van Woudenberg, senior research with Human Rights Watch.

The Security Council is scheduled to meet this week to discuss the Congolese peacekeeping mission's mandate, which is the United Nations' largest and most expensive. A mission spokesman said officials are "studying" the report, and declined to comment. The United States also has a small military team in Congo assisting the Congolese army.

The Congolese military operations began in January, and were intended to root out abusive Rwandan rebels who have lived mostly by force among Eastern Congolese villagers for years, fueling a long-running conflict that is the deadliest since World War II.

The rebels -- known as the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda, or FDLR -- include some leaders accused of participating in the 1994 genocide in neighboring Rwanda. The initial phase of the military operations were backed by Rwandan troops.

But as the Rwandans departed in February, U.N. peacekeepers stepped in, supplying attack helicopters, trucks, food and other logistical support to a Congolese army known as one of the most abusive militaries in the world. At the time, the head of the U.N. mission, Alan Doss, said that the operations were necessary and that some civilian casualties were inevitable.

But the Human Rights Watch report does not document the story of civilians accidentally caught in the crossfire. Instead, it details a chilling pattern of deliberate civilian killings by Congolese and Rwandan soldiers and the rebels they are fighting. Both sides, the report says, have carried out a strategy of "punishing" villagers they accuse of supporting the wrong side.

To that end, the report says, Congolese soldiers and their Rwandan allies did not simply shoot their victims, but beat them to death with clubs; stabbed them to death with bayonets; or chopped them into pieces with machetes, making a pile of body parts for other villagers to see.

In one village, the soldiers called women and children to a school for a meeting, and then systematically began killing them, the report says. In another case, a woman said she watched as soldiers beat six members of her family to death with wooden clubs. Four soldiers then accused her of being a rebel "wife," and gang-raped her. In general, the report found, rape cases skyrocketed in areas where Congolese soldiers were deployed.

The report documents a similarly ruthless pattern of retaliation by the FDLR, which killed with machetes and hoes, accusing villagers of betraying them. The rebels often targeted village chiefs or other influential people to frighten the wider population, the report says. They gang-raped women, frequently telling their victims they were being punished for "welcoming" the Congolese army.

In all, the report's authors documented more than 1,400 killings, roughly half by the Congolese army and their Rwandan allies, and half by rebels. It said more than 900,000 people have been forced to flee their homes since January, the sort of massive displacement that has led to an estimated 5 million deaths from hunger and disease since Eastern Congo's conflict began about 15 years ago.

DRC troops 'take back town from tribal forces

GEMENA, DR Congo — Democratic Republic of Congo forces have retaken control of Dongo in the country's north-west where recent tribal clashes have forced thousands to flee, a UN military source said Monday.

The UN mission in the DR Congo and the army sent reinforcements to the area after the fighting erupted in Equateur province between the Lobala (or Enyele) tribe, which has been joined by former soldiers, and the Bomboma people.

The violence has claimed about 100 lives, mostly around Dongo where the clashes began. Dongo is about 200 kilometres (125 miles) south of Gemena, the main town in the Sud-Oubangui district.

The recapture of Dongo on Sunday was confirmed by an administrative official and leaders of civil society in Gemena.

Dongo was abandoned to insurgents after a November 26 attack on the police and a score of troops in the UN peacekeeping mission, MONUC.

At least 115,000 people have fled the violence, more than 77,000 of them across the Oubangui river into the Republic of Congo, according to the UN High Commissioner for Refugees.

The Congolese army (FARDC) encountered no resistance in Dongo, where a group of Lobala led by a witchdoctor, Udjani, at the end of October attacked members of the Bombona community.

The strife spread across a region where the two tribes are at odds over rich fishing waters.

At the beginning of last week, Congolese commandos recaptured the villages of Bobito, Bozene and Tandala, east of Dongo, in heavy fighting with the insurgents. All these villages were largely abandoned by their populations.

The army said that it had lost five men, killed about 60 of the insurgents and taken several prisoners.

Witnesses told AFP in Bobito on Saturday that civilians had also been killed, notably a teacher, a father and his son, and a trader from Kinshasa.

On December 8, Udjani took about 40 of his men wounded by bullets to the hospital in Tandala for treatment, before going off with them and about 50 other fighters in the direction of Dongo.